Encore un jour et c'est parti! La saison 2013-2014 de la Ligue 1 sera lancée. Une saison pleine de défis non seulement pour les organisateurs mais aussi pour les équipes engagées.

Le défi du calendrier

C'est probablement le plus relevé. Les saisons précédentes nous ont montré avec un championnat à 14 équipes que ce n'est pas évident dans notre pays de produire un calendrier stable. Comment fera la Ligue cette saison pour s'en sortir avec 19 clubs? Les choses sont rendues encore plus difficiles par les compétitions qui gravitent autour de notre championnat de première division. Certes, des gymnastiques complexes ont toujours été mises en jeu pour boucler tant bien que mal les saisons malgré les compétitions africaines mais cette fois-ci, il y a la Coupe du monde et ça ne va pas simplifier les choses.


Volker Finke aura besoin de temps pour prospecter

Comment seront planifiés les matches pour que les équipes engagées dans les compétitions africaines puissent s'organiser et répondre présent? Comment jouer suffisamment de matches pour permettre au coach Volker Finke de scanner avec efficacité notre championnat pour en déceler les pépites ? Le cas échéant, comment concilier le calendrier de préparation des lions indomptables au calendrier du championnat ? Voila quelques une des questions sur lesquelles le comité de normalisation et la LFPC devront s’accorder.

Le défi de la performance

2014 est une année de coupe du monde et les joueurs de la Ligue 1 doivent relever le défi. Plusieurs faits peuvent rendre inquiet quant à la capacité de notre championnat à produire des joueurs de niveau mondial. Le fait que le Cameroun ait brillé par son absence au CHAN parle dans ce sens. Comment un championnat qui ne peut pas produire une équipe nationale compétitive au niveau régional pourrait produire des guerriers pour une coupe du monde ?
Les lions A' n'ont pas contribué a crédibiliser le championnat camerounais

Souvenons nous que ce sont le Gabon et la RDC qui nous ont éliminé de la CHAN. C’est probablement l’une des raisons du tsunami qui a frappé l’encadrement technique des équipes nationales (lire l’article Equipes nationales : Le grand ménage). Les joueurs devront envoyer un tout autre message cette saison, un message d’ardeur au travail, un message de constance, un message de détermination à jouer au plus haut niveau. Le Cameroun est un vivier de talents, tout le monde le sait. Alors qu’est-ce qui fait problème ?

Le défi de l’encadrement et de la valorisation

Encadrer des joueurs nécessite des moyens. Déjà que les équipes de notre championnat se plaignaient beaucoup du temps du sponsoring de MTN. Quel sera le titre de la chanson cette saison ? La tutelle a mis en œuvre une machine administrative pour aider à améliorer les conditions des joueurs mais qu’en est-il ? Les joueurs camerounais dans la grande majorité rêvent de faire une brillante carrière professionnelle. Ce serait intéressant que localement ils aient déjà ce sentiment de jouer dans la cour des grands comme c’est le cas dans d’autres africains dont les championnats ont produit des équipes qui ont brillé au niveau mondial. Les exemples du Raja de Casablanca et du TP Mazembe en Coupe du monde des clubs retentissent encore dans nos oreilles. Mais cela n’est possible qu’avec une dynamique de valorisation de notre championnat qui rendrait les joueurs moins pressés d’aller voir ailleurs.
Vincent Aboubakar, une des preuve que notre championnat peut produire des perles

Nous avons vu des joueurs comme Vincent Aboubakar, Jacques Zoua partir cuits à point et les résultats sont là. Pour plusieurs autres, pressés de partir ou poussés par leur encadrement à partir, l’aventure s’est terminée dans un championnat de qualité médiocre. Les conditions salariales, l’intérêt des entreprises sponsors, des contrats équitables sont, entre autres, des petites choses qui pourraient booster notre football.

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