Dépêches Nouveautés

La LFPC doit suivre lÂ’exemple du Gabon





Deux ans après le lancement du championnat professionnel camerounais, coordonné par la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC), les championnats de première et deuxième division demeurent amateurs. Entre match sur des terrains en terre battue, retard dans le paiement des subventions et programmation désuet, archaïque et maladroite le championnat d’Elite au pays des Lions indomptables a du mal à prendre son envol.

Le non respect du calendrier

Selon tout analyste sportif, le premier gage du professionnalisme dans un contexte comme celui du Cameroun doit impérativement partir du respect du calendrier des compétitions que gère la Ligue professionnelle. Ce préalable qui ne nécessite pas un budget colossal pour sa conception néanmoins fait défaut aux championnats d’Elite au pays de Roger Milla. Et, la résultante de cet amateurisme est la programmation arbitraire des rencontres. Les matchs se jouent un weekend et personne n’est à même de dire avec certitude quand se jouera le prochain. Ceci entraine comme conséquence, la baisse du rendement des joueurs, avec à la clé un spectacle au rabais. D’où la désertion des stades par les supporters.

Du 03 février (ouverture de la saison Elite one) à août 2013 (22ème journée), on compte sept mois. Au cours de cette période, le championnat a connu de multiples arrêts pour des raisons aussi fantaisistes les unes que les autres : Grogne des présidents en attente des subventions de l’Etat du Cameroun et du top sponsor, fin de mandat du président de la Ligue, l’engagement de Coton Sport en ligue des champions, éliminatoires du chan… Des alibis qui ne sauraient interrompre un championnat professionnel digne de ce nom dans aucun autre pays au monde.

L’incessante attente de subventions

Dans les débats, la fixation des présidents de clubs d’Elite sur la subvention de l’Etat du Cameroun suscite une interrogation fondamentale : Comment les présidents de clubs vivaient avant cet appui de l’Etat ? Cette question nous a permis de nous pencher sur les sources de revenu d’un club. A ce sujet, on a dénombré trois grands moyens de financement des équipes que sont : la billetterie, les revenus publicitaires et la vente des produits dérivés. Au Cameroun, il n’existe pas beaucoup de clubs qui font usage des moyens suscités pour se financer. La cause à un manque de transparence dans la gestion de certains clubs, avec généralement un personnel « ignorant » et sans qualification ni capacité managérial nécessaire. D’où l’absence de stratégies d’entrée de fonds de fonctionnement de l’équipe. Ceci étant, les dirigeants de clubs sont contraints d’attendre incessamment voire maladroitement les subventions.

Le Gabon débute aussi par des subventions

La similitude qu’on peut établir entre le championnat professionnel du Cameroun et celui du Gabon réside au niveau des subventions. Si au Cameroun l’appui de l’Etat pour l’implémentation du championnat d’Elite est d’environ cinq cent millions, au Gabon Ali Mbongo n’a pas lésiné sur les chiffres. L’Etat gabonais a mis à la disposition de la Ligue une cagnotte de plus de dix milliards de francs cfa pour une période de quatre ans. Une somme qui permet de gérer les affaires courantes et pour les salaires des joueurs. Notons que d’après des intermédiaires à la LINAF, un joueur de football professionnel au pays des Panthères touchent un salaire mensuel de quatre cent milles francs cfa. Par contre au Cameroun, les joueurs qui sont censés toucher en moyenne cinquante mille francs en Elite two et cent mille francs en Elite one auraient deux à quatre mois d’arriérés de salaire.

LFPC – LINAF : la différence

La différence fondamentale qui existe entre les deux Ligue se pose au niveau de l’implémentation. D’après plusieurs observateurs, le Cameroun en entrant dans la professionnalisation de son championnat a juste voulu s’arrimer à une exigence de la Fédération internationale de football association (FIFA) qui a instruit les fédérations qui s’y sont affiliées à se professionnaliser. Pour honorer cette exigence de l’instance faitière du football mondial, le président de la République du Cameroun a décidé de soutenir les deux premières années à hauteur d’un demi-milliard. Par contre, au Gabon hormis la dizaine de milliards octroyé par l’Etat pour quatre années, une expertise internationale a également été requise. Le choix a été porté sur le cabinet Che Y Varios basé à Barcelone en Espagne. Le personnel dudit cabinet doit résider sur le territoire pendant quatre années. C’est seulement après le transfert des technologies qu’ils pourraient retourner.

Noumi

Laisser votre Commentaire