La reconversion des anciens footballeurs. Le sujet est régulièrement au centre des discussions. Cette chronique rapporte des anecdotes ayant pour acteurs principaux d’anciens Lions indomptables qui nous ont fait vibrer.
Disons les choses comme elles sont. Beaucoup d’anciennes gloires éprouvent des difficultés lorsqu’elles raccrochent les godasses. La gestion de la retraite ne concerne pas seulement les fonctionnaires et autres salariés. Plus que jamais, cette problématique de la reconversion des anciens footballeurs mérite d’être traitée avec la plus grande attention.
A quelques exceptions près, même les footballeurs ayant connu une réussite sportive ont du mal à assurer leurs vieux jours. La plus part des stars d’hier traînent l’image de clochards désargentés, démunis et désorientés. Certains observateurs n’hésitent pas à parler d’une malédiction de l’argent du football qui serait mal utilisé. Ce jugement est à la fois sommaire et rapide. Il serait, par ailleurs, imprudent de ne retenir que les échecs. Quelques exemples de réussite existent fort heureusement dans notre environnement.
D’anciens footballeurs deviennent des personnalités politiques (Roger Milla, Théophile Abega). Certains embrassent le chemin des affaires (Andem William, Alphonse Tchami). D’autres enfilent la camisole d’agriculteurs (Ndip Akem, Ndieffi). Une autre catégorie reste dans les milieux du football, soit en embrassant le métier d’entraîneur (Manga Onguene, Michel Kaham, Jean-Paul Akono, Omam Biyick, Nkono, Bonaventure Djonkep…), soit alors en s’investissant dans l’encadrement et la promotion de leurs coéquipiers d’hier en manque de repères. C’est le cas de Roger Milla ou encore de David Mayebi, président du Syndicat national des footballeurs camerounais (SYNAFOC) qui exécutent des programmes d’accompagnement au bénéfice d’anciennes gloires.
A côté de ces différentes catégories existe une autre famille. Celle baptisée « d’intellectuels du football ». Joseph Antoine Bell, Patrick Mboma, entre autres, font partie de ce groupe-là. Ils se sont reconvertis comme consultants de grands médias européens et africains. Ils travaillent également avec des institutions internationales et des entreprises qui les sollicitent pour des cours de coaching. L’activité paye bien son homme. Au-delà des initiatives individuelles, une bonne politique de reconversion impulsée par les pouvoirs publics est vivement souhaitée.
Brice MBEZE de C T