Valery Ngassa Happi : « Le changement de coach à l'Union de Douala ne signifie pas qu'il était fautif »
CLIQUER POUR VOIR TOUTES LES IMAGES Membre du conseil dÂadministration de lÂUnion sportive de Douala, Valery Ngassa Happi diagnostique le malaise qui plombe lÂĂ©closion des champions du Cameroun en titre en Elite one pour le compte de la saison 2013  2014. Il faut rappeler quÂau terme de la quatorziĂšme journĂ©e, les Nassaras se classent dixiĂšme au classement et se trouvent en position de premier relĂ©guable. De quoi inquiĂ©tĂ©Â
LÂUnion sportive de Douala est Ă la peine en championnat depuis le dĂ©but de la saison. QuÂest ce qui fait problĂšme dans votre Ă©quipe?
Il nÂy a rien dÂautre, quÂun problĂšme sportif. Malheureusement, lÂUnion de Douala ne joue pas trĂšs bien en championnat, par consĂ©quent, il faut tirer toutes les consĂ©quences sur ce fait. Quelles sont les problĂšmes ? Les problĂšmes peuvent ĂȘtre divers : Les joueurs ne sont pas en forme, est ce que ce sont les dirigeants qui omettent de faire leur travail, quelle diffĂ©rence rĂ©elle il y a cette annĂ©e comparativement Ă lÂannĂ©e derniĂšre que nous avons gagnĂ© le championnat ? CÂest autant de questions que nous devions nous poser. Nous sommes Ă la phase retour, malheureusement pour nous, nous avons pris une raclĂ©e contre Astres FC de Douala qui est une trĂšs bonne Ă©quipe, que je fĂ©licite dÂailleurs pour ce beau match (Astres  Union 4  0, 14Ăšme journĂ©e Elite one), ils ont trĂšs bien jouĂ©. Nous en tant que dirigeants, nous faisons confiance aux joueurs et Ă lÂentraineur. Nous espĂ©rons vivement que les choses vont rapidement sÂamĂ©liorer, les pĂ©riodes sans arrivent en football.
Vous parliez de problĂšmes Ă lÂUnion de Douala. A la treiziĂšme journĂ©e vous avez limogĂ© votre entraineur pour crĂ©er un Ă©lectrochoc, pensez-vous que le dĂ©part de Djonkep a crĂ©Ă© cet Ă©lectrochoc ?
CÂest tĂŽt pour le dire. Nous nÂavons jamais dit que lÂĂ©lectrochoc devait ĂȘtre crĂ©Ă© de suite ou lors du prochain match. Nous avons pensĂ© Ă lÂĂ©lectrochoc parce que les rĂ©sultats nÂĂ©taient pas bons. Bonaventure Djonkep que je salue au passage nÂĂ©tait pas la cause de ces mauvais rĂ©sultats. Djonkep est un unioniste de sang, son dĂ©part a Ă©tĂ© une entente entre le conseil dÂadministration et lui. Je puis vous dire que personnellement jÂapprĂ©cie le coach Bonaventure et je sais de toute façon quÂun jour il sera de nouveau entraineur de lÂUnion sportive de Douala. Quand nous Ă©tions petits, nous avons connu Djonkep en tant que joueurs, par la suite entraineur. Ce nÂest pas la seule fois quÂil a entrainĂ© lÂUnion de Douala. Le sport Ă©tant ce quÂil est, Djonkep nÂest plus lĂ , Feunkou qui Ă©tait un de ses adjoints le remplace. Les deux hommes se connaissent, nous souhaitons bonne chance Ă Feunkou. En ce qui concerne lÂĂ©lectrochoc, nous verrons au fil des matchs. Dimanche nous jouerons contre Tonnerre et nous espĂ©rons que lÂĂ©lectrochoc se passera. Les rĂ©sultats Ă©tant mauvais, nous sommes obligĂ©s de trouver des solutions.
Le problĂšme se posait uniquement au niveau de lÂentraineur, ne pensez-vous pas que les dirigeants peuvent ĂȘtre pour quelques choses ?
Je peux vous dire une chose simple. Si vous me dites que jÂai commis une faute dÂapprĂ©ciation ou que je suis en parti responsable de la situation Ă lÂUnion de Douala, je serais le plus heureux ravis de lÂentendre. Parce que ceci me permettrait de me corriger et lÂĂ©quipe sÂamĂ©liorera. Je nÂai aucunement peur dÂĂȘtre pointĂ© du doigt en tant que personne comptable. De toutes les façons, nous partageons naturellement les victoires et les dĂ©faites de lÂUnion de Douala. On ne peut pas se contenter de dire quÂon appartient Ă la direction du club quand on est champion du Cameroun et nÂavoir aucune responsabilitĂ© quand on traverse les moments difficiles. A ce niveau jÂaimerais bien savoir quÂest ce que je dois faire ou quÂest ce quÂon ne fait pas pour nous corriger, puisse quÂil y va de notre honneur au bĂ©nĂ©fice du club. Le changement de coach ne signifie pas que le coach Ă©tait fautif. Au football quand les choses ne tournent pas comme il se doit, ça peut ĂȘtre les joueurs ou lÂentraineur. Mais lÂentraineur doit ĂȘtre responsable de la situation. Au cours de nos rĂ©unions internes, nous nous demandons ce qui ne va pas et nous essayons de les corriger. Personne nÂa jamais accusĂ© Bonaventure Djonkep, je le dis trĂšs ferment ici. Il sÂavĂšre juste quÂil a fallu opĂ©rer un changement et cÂest ce qui a Ă©tĂ© fait. Nous espĂ©rons que ce changement apportera des fruits.
Pour certains supporters le dĂ©part de Djonkep a Ă©tĂ© une erreur, pour ce faire le prĂ©sident du conseil dÂadministration de votre sociĂ©tĂ© doit se retirer !
Dans toutes les organisations au monde les dĂ©cisions prises ne connaissent jamais lÂapprobation Ă 100% des membres ou des supporters. QuÂil y ait des supporters qui ne soient pas contents, je suis dÂaccord. Il y a Ă©galement des supporters qui partagent cette dĂ©cision. Il ne faut pas oublier une chose, personne nÂest prophĂšte. On prend une dĂ©cision parce quÂon la trouve bonne pour la vie du club. On ne prend pas une dĂ©cision contre lÂUnion de Douala. Dieu seul sait quÂon peut se tromper. Je demande aux supporters mĂ©contents de resserrer les rangs, car je pense que cÂest quand les choses vont mal quÂil faille davantage supporter. En ce moment lÂUnion de Douala traverse des moments difficiles et je puis vous dire quÂen tant que membre du conseil dÂadministration je soutiens Ă 100% Franck Happi. Ceci ne veut pas dire que pendant le conseil dÂadministration ou au cours de nos rĂ©unions je suis totalement dÂaccord avec lui. A partir du moment que des dĂ©cisions sont prises, on sÂaligne et tout le monde est comptable. Je demanderais Ă ces supporters mĂ©contents de venir au stade et de soutenir leur Ă©quipe, car cÂest tous ensemble que nous ferions sortir lÂUnion de Douala de cette mauvaise passe.
Devons-nous comprendre par vos propos que tous les membres du conseil dÂadministration de lÂUnion de Douala sont derriĂšre leur prĂ©sident ?
Je puis vous dire que tous les membres du conseil dÂadministration ont toujours Ă©tĂ© derriĂšre leur prĂ©sident. Ceci ne veut pas dire que tous les membres du conseil dÂadministration ont le mĂȘme point de vue que leur prĂ©sident, cÂest Ă©vident. Si au cours dÂun conseil dÂadministration 80% des membres prennent une dĂ©cision et 20% sont contre, les vingt qui sont contre sont aussi comptable de la dĂ©cision prise. On ne peut pas se dissocier parce quÂon nÂest pas dÂaccord avec la dĂ©cision qui a Ă©tĂ© prise pour X ou Y raison, cÂest ensemble quÂon dĂ©cide. NÂoublions pas que nous restons dans le cadre du sport ; sportivement parlant quand on est dans un groupe et que le groupe prend des dĂ©cisions tout le monde est comptable des dĂ©cisions prises par lÂensemble, Ă moins quÂelles prennent une tournure au point quÂun membre du conseil dÂadministration dĂ©missionne comme ça se fait dans des sociĂ©tĂ©s Ă©tatiques. Pour ma part, je peux vous dire que je suis Ă 100% derriĂšre le prĂ©sident Happi en tant que membre du conseil dÂadministration, parce que cÂest ce qui doit ĂȘtre fait et ce nÂest pas parce quÂil a toujours raison.
Franck Happi est votre frĂšre!
Paulin Dzuko est mon frĂšre, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Robert Tamze est mon frĂšre. Je peux vous citer tous les membres du conseil dÂadministration et vous dire quÂils sont tous mes frĂšres. QuÂest ce ça veut dire que Franck Happi est mon frĂšre ? Je puis vous dire que quand jÂai quelque chose Ă dire Ă Franck Happi, je le lui dis. Je lui dis beaucoup plus les erreurs quÂil commet que je ne le fĂ©licite. Si je vais le fĂ©liciter, je ne vais pas me presser pour le lui dire puisse que ça ne change rien. Mais sÂil commet des erreurs, je lÂappellerais pour lui dire que tu viens de commettre telle erreur, cÂest comme ça que je lÂai. Il ne faut pas lÂoublier que le fonctionnement Ă lÂUnion sportive de Douala a toujours Ă©tĂ© clair. Nous sommes tous des frĂšres, nous travaillons tous pour le mĂȘme but. Ceci ne veut pas dire que nous partagions les mĂȘmes points de vue. Vous connaissez le mode de fonctionnement de lÂUnion et cÂest pour ça que nous nÂavions pas de querelles internes comme observĂ©es dans les clubs amis tels Canon ou Tonnerre et autres. Ceci parce que quand il y a un prĂ©sident on le supporte, rien Ă voir avec le fait quÂil soit mon frĂšre. Tous les unionistes sont mes frĂšres. Je le rĂ©pĂšte encore, Paulin Dzuko est mon frĂšre, ça aurait Ă©tĂ© Paulin peut-ĂȘtre je lÂaurais supportĂ© encore plus. Par consĂ©quent, ce nÂest pas un problĂšme de frĂšre ou pas frĂšre.
Quelles sont les grandes résolutions de votre assemblée générale que vous avez tenue une semaine avant la reprise de la phase retour du championnat ?
CÂĂ©tait une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale rĂ©trospective. Il Ă©tait dÂabord question de prendre acte quÂon a des difficultĂ©s et faire part aux supporters de lÂUnion Ă la base de ce qui se passe et quÂon en discute. Le but dÂune assemblĂ©e, cÂest de revenir Ă la base, de leur faire part des objectifs du club, de la situation du club, au cas contraire on ne le fait pas. LÂautre temps fort Ă©tait la crĂ©ation sous obligation de la Ligue de la sociĂ©tĂ© anonyme Ă objet sportif de lÂUnion de Douala.
Pour sortir, parlez-nous de la Nassara cardÂ
La Nassara card est une carte dÂidentitĂ© du supporter. CÂest une carte qui vous identifiera en tant que supporter Ă vie de lÂUnion de Douala. Nous avons toujours dit que nous sommes un club au million de supporters. On voudrait lister ces supporters. Elle coĂ»te dix mille francs pour les adultes et sept milles francs pour les enfants. La Nassaras card nous permettra de lever des fonds. Elle ne sera dĂ©livrĂ©e quÂune seule fois. Ceci veut dire que si vous perdez votre carte, une autre vous sera Ă©tabli au besoin avec le mĂȘme numĂ©ro. JÂinvite tous les supporters Ă se conformer. Elles sont disponibles et on pourra vous les signer au siĂšge du club Ă Ndogbong. Avec votre carte nationale dÂidentitĂ© et dix mille franc, vous aurez votre Nassaras card.
Entretien mené par Noumi
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