Yves Ekwalla : «Les chinois donnent de l’argent et sont exigeants »
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Publié le : 2013-12-19 01:43:54
Après sa première saison en D1 chinoise (2012 – 2013), le milieu de terrain camerounais, Yves Herman Ekwalla (28 ans) sociétaire de Chongqing Lifan a terminé la saison avec cinq buts à son actif. En congé au Cameroun, nous nous sommes entretenus avec cet ancien joueur d’Eugène Ekeke, CETEF de Bpnabéri, Fovu de Baham et Union d’e Douala. Entretien…

Comment avez-vous passé cette saison sportive en D 1 chinoise ?

Dans l’ensemble la saison était plutôt bien malgré le fait que, les débuts aient été difficiles. Le rythme de jeu avait changé puisse que, je sortais du championnat thaïlandais pour la D1 chinoise (équivalent de la deuxième division ndlr). Je pense qu’à la fin, ce n’était pas mal.

Quelle différence fondamentale faites-vous entre la Super League thaïlandaise et la D1 chinoise ?

La super league thaïlandaise et la D1 chinoise ont un niveau sensiblement égal. La seule différence est que les chinois courent beaucoup.

Après la Thaïlande, pourquoi avez-vous choisi la Chine ?

Après une bonne prestation en champions league, j’ai eu quelques propositions en Chine et aux Etats Unis mais, sur le plan financier, l’offre américaine n’était pas bonne. Vous savez que la Chine est entrain de grandir dans le football et paie énormément. J’ai beaucoup discuté avec mon manager et j’ai fait le choix de la Chine.

Pour vous, entre un choix économique et un choix sportif vous choisissez lequel ?

Aujourd’hui j’ai 28 ans et je ne vais pas faire du hasard dans ma carrière. Je n’ai plus trop de temps dans ma carrière pour opter pour le choix sportif. Si j’ai la chance d’aller évoluer en Europe, oui, je vais y aller. Mais, si le club qui me sollicite n’offre pas plus que ce que je gagne en Chine, je suis désolé, je vais rester en Chine. Je pense maintenant à moi, à ma famille et pense aussi à la fin de ma carrière.

Comment s’est passé ton intégration dans le championnat chinois ?

Ça s’est bien passé. Le public était différent du public thaïlandais où on jouait avec plus de trente mille spectateurs. Le stade était plein à chaque match qu’on jouait. Malheureusement, dans mon club en Chine (Tchontcheng Lifan ndlr) c’était différent mais, le public était magnifique et j’ai pu m’adapter. J’ai compris leur façon de vivre.

Combien de footballeur camerounais évolue dans le championnat chinois ?

Cette saison nous étions deux camerounais à évoluer en D1 chinoise. En Super Ligue, il n’y a aucun.

Quelles sont vos relations ?

Il n’y a pas de relation professionnelle, on se salue après les matchs, rien de plus.

Quel conseil pouvez-vous prodiguer aux jeunes footballeurs qui aimeraient évoluer en Chine ?

Il y a quelques uns qui sont arrivés et les choses n’ont pas marché. Le football chinois est aussi un football professionnel qui demande beaucoup d’exigence. Je ne vais pas donner un conseil négatif aux camerounais ou à n’importe quel jeune qui veut jouer en Chine. Il faut juste qu’ils se préparent et qu’ils ne disent pas que c’est la Chine, voila… La Chine paie, les chinois donnent de l’argent et son exigeants. Ils sont professionnels, ce n’est pas différent de l’Europe.

Quels sont vos rêves de footballeur ?

Je suis en Chine et souhaite juste être l’un des grands joueurs évoluant dans le pays. Je souhaite également être celui qui doit porter très haut le nom des camerounais en Chine. Un jour si j’ai la possibilité de venir défendre les couleurs de mon pays, je ne vais pas hésiter. Même comme ce n’est pas le cas à présent, je me concentre sur mon travail.

Vous êtes actuellement en congé au Cameroun, comment gérez-vous vos congés ?

C’est tranquille, je suis arrivé, j’ai tenu à rester avec ma famille pour essayer de me faire un nouveau moral. Car ce n’était pas très facile pour moi cette année. Puisse que j’ai passé presque une année seul. Je suis-là depuis presqu’un mois et je reste avec ma maman, ma femme et mes amis. Les choses se passent plutôt bien. J’essaie un peu d’oublier le football et de rester social avec ma famille.

En cette fin de saison, avez-vous reçu des propositions à l’étranger ?

Je n’ai pas trop de propositions hors de la Chine. Par contre j’ai plusieurs propositions en Chine. Vous savez, le championnat chinois n’est pas comme le championnat européens. Après une saison, ils ne vont pas parler dans les journaux. Ils vont le faire entre un, deux mois avant le reprise du championnat. Actuellement, je suis avec mon club mais, si j’ai une bonne proposition je pourrais changer.

Combien de matchs avez-vous joué la saison passée ?

J’ai joué vingt-huit matchs sur trente-trois. Et j’ai marqué cinq buts, soit trois de moins que mon ratio de but inscrit par saison en Super League thaïlandaise.

Avez-vous des projets en vue au Cameroun ?

C’est vrai que je ne voulais pas en parler. Je ferai un don à mon club formateur qui est aujourd’hui Eugène Ekeke Academy, ancien PMUC.

De quoi sera constitué ce don ?

C’est un don du matériel sportif. Il sera constitué des ballons, des chasubles…

Entretien mené par James Kapnang

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