E2 : MADOLA BEHOUNDE PIUS OLIVIER, une étoile dans le Cosmos
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Pour sa première saison en Elite Two, l’avant centre vedette de Cosmos de Bafia se remet à ses souvenirs de l’Elite One. Véritable gâchette, il sème la terreur dans les défenses adverses. Aujourd’hui meilleur buteur du championnat avec six réalisations, Madola entend retrouver l’Elite One qu’il a connu avec Canon de Yaoundé. Footballeur intelligent, rapide et véloce, il sait toute suite se mettre en évidence devant un gardien de but. Doté d’une lourde frappe, il peut faire à lui tout seul la différence dans une rencontre. Son coach David Pagou pense qu’il est l’avant centre de demain sur qui l’équipe nationale fanion pourra compter. Nous sommes allés à sa rencontre et nous avons découvert un joueur humble et un homme plutôt timide en dehors du terrain.
Comment se passe la saison jusqu’ici ?
Tout va bien pour l’instant, la saison se passe bien. Nous préparons la phase retour comme vous pouvez le constater.
Vous êtes meilleur buteur avec six réalisations, c’est satisfaisant pour vous ?
Personnellement, ce n’est pas encore satisfaisant. Pour un attaquant qui marque 6 buts en 13 matches, c’est pratiquement un but tous les deux matches. En tant qu’attaquant, on a toujours envie de marquer beaucoup plus. Mon objectif est de continuer à travailler, inscrire encore beaucoup plus de buts pour être le meilleur buteur à la fin de la saison. Mais surtout, c’est le collectif qui est important. Si je ne termine pas meilleur buteur et que je contribue à la montée de mon équipe en Elite One, ce serait une bonne chose pour moi. C’est ça mon objectif.
Quels sont tes débuts dans le football ?
Je commence à jouer chez moi à Kribi, dans un centre de formation appelé OFTA. C’est de là que je commence à faire mes preuves jusqu’à Ebolowa. Ensuite je vais faire tes tests à Douala avec Citef. Mais j’arrive au moment où il y a crise dans le club. Le club n’évolue pas et je rentre à Kribi. Et c’est de Kribi encore que je vais à Ebolowa. C’est là que le coach de Colombe de Sangmélima fait appel à moi. Nous évoluons en division régionale du Sud. Alors en 2011, mon entraineur de Kribi m’appelle et m’informe que le président du Canon a besoin de mes services. Le président Célestin Bombok. C’est cette année que j’intègre le Canon de Yaoundé. La deuxième année, vous avez vu ce qui s’est passé au Canon avec le Président Bombok, c’est ce qui explique mon départ du Canon. (Ndlr : le président Célestin Bombok est limogé par le conseil d’administration de Canon). J’ai donc suivi le président à Cosmos de Bafia.
Avant d’y arriver, quel type de joueur étiez-vous au Canon ?
J’ai passé une saison moyenne au Canon. C’est vrai que je ne jouais pas tous les matches. Mais chaque fois que j’ai été aligné, j’ai donné le meilleur de moi-même. On était bien dans le groupe. Malgré les problèmes entre les dirigeants, nous faisions toujours notre travail sur le terrain. Comme je l’ai dit, après le départ du président Bombok, je l’ai suivi dans son nouveau club, Cosmos de Bafia.
On imagine qu’étant dans les valises du président, l’intégration se passe bien à Cosmos…
(Rires). Dire qu’être dans les valises du Président, c’est trop dire. J’ai juste fait un choix qui me semblait judicieux pour ma carrière. Oui, c’est vrai, l’intégration a été facile, non pas parce que je venais avec le président. Mais, parce que les anciens m’ont accepté et m’ont facilité la tâche, d’autant plus que je venais de la première division. J’avais aussi des arguments à faire valoir. Je n’avais aucun stress. Si non, l’ambiance est bonne dans le groupe. On blague quand il le faut, on est sérieux quand il le faut. On est vraiment soudé.
Vous ne couriez pas un risque en allant jouer en division régionale, c’était juste parce que vous suiviez absolument votre président ?
Ce n’était pas seulement par rapport au président, c’était aussi pour atteindre mes objectifs. Parce que c’était ma première année en première division. C’était laborieux. J’ai trouvé que pour augmenter mon niveau, il fallait revenir en deuxième division pour bien relancer ma compétition. Et le club qu’il me fallait c’était Cosmos d’autant plus qu’il évoluait à Yaoundé.
Comment trouvez-vous le niveau de l’Elite Two ?
C’est d’un très bon niveau. C’est presque le niveau de l’Elite One. Il n’y a pas une grande différence. On croise souvent les équipes de l’Elite One, et quand on joue contre ces équipes, il y a vraiment match comme on dit.
Quel bilan faites-vous de votre première partie de saison ?
On peut dire que le bilan est un peu positif. Mais ce n’est pas encore ça que tout le monde attend. Même si nous sommes quatrièmes, ce n’est pas encore suffisant. Nous voulons vraiment être premiers.
Voici l\'étoile de Cosmos de Bafia
Décrivez-nous un peu ce fameux but contre Apejes à la 12ème journée…
C’est l’un des plus beaux buts de ma jeune carrière, c’est vrai. En effet, nous menons déjà dans ce match, un but à zéro. En deuxième mi-temps, le match était serré entre les deux équipes. Je reçois le ballon à vingt cinq mètres des buts. Je ne me pose pas de questions, je décoche une frappe qui tape sur le poteau et rebondit sur le dos du gardien avant d’entrer. C’est l’un de meilleurs buts. Et ça nous a surtout permis de gagner le match.
Personnellement, quels sont objectifs ?
Mes ambitions, c’est de toujours jouer, continuer à jouer pour gagner ma vie et nourrir ma famille. J’ai aussi des rêves comme tous les joueurs. Pourquoi ne pas jouer dans une sélection nationale et même aller en Europe.
En dehors du foot, avec quoi vous meublez votre temps ?
J’aime beaucoup regarder la télévision, surtout les matches de football. J’aime bien jouer à la play- station avec mes amis.
Nous ne sommes pas loin du foot là…vous ne faites pas la fête comme les autres footballeurs ?
Non, je suis plutôt réservé, toujours concentré sur le football d’une façon ou d’une autre. Je suis toujours à la maison.
Avec votre copine, épouse ?
Je ne suis pas marié, mais j’ai une amie avec qui je suis heureux.
Vous promettez quoi à vos fans ?
Je leur promets encore plus de victoires et que nous allons monter en première division. Qu’ils continuent à nous soutenir et tous ensemble, nous allons avancer.
Merci Olivier et bon vent pour votre carrière.
C’est moi qui vous dis merci et je salue tous vos lecteurs.
Interview réalisé par Achille Kamga
Fiche technique
Noms: Madola Behoounde Pius Olivier
Age: 21
Taille: 1m 83
Poids: 72 kg
Poste: Avant Centre
Clubs : Ofta de Kribi, Colombe de Sangmélima, Canon de Yaoundé, Cosmos de Bafia
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