L’entraîneur des Lionnes indomptables a su redonner au football camerounais sa dignité depuis quatre ans.
Il est très discret, essaie de rester effacé, mais les résultats de son travail forcent sa présence au-devant de la scène. Depuis quatre ans que le football camerounais a atteint le creux de la vague, Enow Ngachu a réussi à contrarier l’opinion, en démontrant qu’il y a un football malade et un autre en plein essor : le football féminin.
Enow et le staff technique des lionnes indomptables
Et c’est dans le même temps que les sirènes retentissent pour signaler la mort du football entier au pays des Lion indomptables, qu’il aligne des résultats positifs. D’abord une médaille d’or aux jeux africains de Maputo (2011), avec à la clé une qualification historique pour les jeux olympiques de Londres (2012).
Et même si le rendez-vous olympique n’a pas été particulièrement un succès ou du moins un souvenir impérissable, la simple participation (la première) est déjà salutaire. Mais Enow Ngachu qui était alors à l’école, vient d’arracher la médaille d’argent au Championnat d’Afrique des nations (2014), et une autre qualification historique, les Championnats du monde de football féminin. Ce sera en juin 2015 au Canada.
grande complicité avec les autres collaborateurs
Tous ces exploits sont le fruit d’un travail de professionnel qu’abat le professeur certifié de sport et portrait d’éducation physique depuis huit ans qu’il est à la tête de cette sélection. «Enow ne blague pas avec la discipline et le travail. Il comprend aussi les filles après presque huit ans à la tête de cette équipe. Il leur parle, conseille, et puni quand il le faut», témoigne Leocadia Bongben, team press officer des Lions indomptables.
Toujours sérien
C’est que, après avoir assaini à sa manière ce milieu qui s’était illustré par des mœurs peu orthodoxes, Carl Enow Ngachu a mis en confiance ses «enfants». Et à les regarder s’amuser en temps libre, il y a une complicité certaine entre les Lionnes indomptables et leur entraîneur sélectionneur. Et l’aventure continue.
Gweha Ikouam Valéry, camer-sport.be