Longtemps attendue, la CAN 2022 a définitivement pris son envol dimanche dernier au pays du goleador Samuel Eto’o fils avec une cérémonie d’ouverture qui a réussi à mettre presque tout le monde d’accord y compris les plus sceptiques.
C’est devant un public en extase que le pays hôte a réussi à venir à bout de la modeste équipe du Burkina Faso (2-1). Mais cette ambiance électrique observée dans l’antre d’Olembe, va, dès le lendemain, céder place à un climat plutôt morose au stade de Kouekong qui abrite les différents matchs de la poule B. C’est dans un stade quasi vide que les lions de la Teranga du Sénégal sont péniblement venus à bout du Zimbabwe 1 but à 0, situation quasi similaire lors de la deuxième rencontre entre la Guinée Conakry qui a pris le dessus sur le Malawi.
Le même phénomène des stades totalement vides s’est également observé à Yaoundé lors des matchs de la poule C mais aussi au stade de Japoma lors de la confrontation entre algériens et sierra léonais comptant pour le match d’ouverture de ce groupe basé à Douala.
Interrogée à ce sujet, la population pourtant très amoureuse du ballon rond, évoque quelques causes qui seraient entre autres, les heures des matches qui ne riment pas avec celles de leurs activités quotidiennes, les restrictions imposées par la CAF à savoir le test et le vaccin anti-covid mis en place comme condition obligatoire d’accès au stade, d’aucuns évoquent le coût élevé des tickets d’accès des différents sites. Face à cette décision assez ferme de l’instance faitière du football continental, nombreux sont ceux qui préfèrent rallier massivement les fans zones aménagées par les autorités municipales des différentes villes du pays, pour vivre les rencontres sur les écrans géants disposés à effet.
Il faut noter la récurrence de ce phénomène lors des compétitions majeures de la Caf, qui n’est pas une exclusivité camerounaise. Lors de la précédente édition de 2019 organisée par l’Egypte, si 75 000 spectateurs avaient pris part au match d’ouverture au stade international du Caire, la suite de la compétition s’était déroulée dans des stades vides.
Les Eléments à prendre en compte pour le cas du Cameroun demeurent le contexte assez difficile du covid-19 qui impose des restrictions et des mesures sanitaires, les mesures sécuritaires pas assez garanties et le coût de la vie en proie aux inflations économiques observées en ce début d’année. Il est grand temps que la CAF se penche sur ce phénomène dans son volet développement et promotion du football africain.
PEPUNA BIENVENU