Seidou Hamadjoda (Coton sport) : « L’état d’esprit a beaucoup changé »





L’entraineur adjoint en charge des gardiens de but de Coton sport de Garoua a accepté répondre à nos questions relatives à la préparation pour les play-offs et bien d’autres sujets concernant ce club qui débute les play-offs ce lundi face à Feutcheu FC et dont l’ambition sera de conserver le titre de champion du Cameroun.

Est-ce que vous êtes satisfait par rapport au fait qu’un de vos poulains, notamment Simon Omossola, soit convoqué en sélection nationale par Clarence Seedorf ?

C’est la plus grande joie qu’un entraineur puisse ressentir lorsqu’il apprend que son joueur a été présélectionné pour une compétition majeure comme la CAN. Nous sommes vraiment très contents.

Espérez-vous qu’il fasse partie des trois gardiens de but qui seront retenus pour la CAN ?

Personnellement en tant qu’entraineur spécifique, je n’ai jamais douté de son potentiel et je reste convaincu que Simon Omossola fera partie du groupe des 23 joueurs pour cette coupe d’Afrique.

Coton sport a eu beaucoup de difficultés dans ses matches à l’extérieur, mais a été impressionnant à domicile. Est-ce que le fait que vous jouez ces play-offs loin de votre base ne vous fait pas peur ?

Je voudrai d’abord vous dire qu’avec toutes ces contreperformances que nous avons faites à l’extérieur, nous avons survolé ce championnat. La preuve, après la phase aller et retour, nous avons eu à marquer le plus grand nombre de but et nous avons eu le plus grand nombre de points. Nous avons aussi l’une des meilleures défenses de ce championnat. Quant à dire que nous ne nous sommes pas bien exprimés à l’extérieur, c’est vrai, mais je ne trouve pas de mal à ça.

Quel est le secteur de jeu qui vous inquiète dans votre formation ?

Répondre à cette question, c’est livrer mon équipe à nos adversaires. Dire par exemple le secteur qui n’a pas marché,  cela permettra à nos adversaires de prendre des éléments de réponses pour y travailler. Je ne pourrai le dire mais je sais que l’état d’esprit a beaucoup changé. Nous avons travaillé pour. Que les play-offs se jouent à Garoua ou à Yaoundé, je vous assure que nous sommes prêts.

Est-ce que vous pensez que vous avez l’effectif pour aller chercher ce titre de champion du Cameroun ?

Nous avons survolé ce championnat, quoique. Et acceptez-le avec moi. S’il fallait venir à Yaoundé jouer les play-offs et rentrer bredouilles, nous serions restés à Garoua. Si nous avons acceptez jouer ces play-offs à Yaoundé, c’est parce que nous savons que nous avons de la qualité et des ressources pour pouvoir rendre de bons résultats ici et être champion du Cameroun.

Peut-on donc croire que le titre est déjà acquis pour Coton sport ?

Le dire serait manquer de respect et d’humilité à nos adversaires. Mais je vous dis, nous allons nous battre pour garder notre titre de champion du Cameroun.

Vous avez évoqué l’état d’esprit qui a beaucoup changé. Est-ce que ce changement est aussi dû au changement de l’entraineur principal ?

Je pense que vous visez déjà une question qui va dans le sens de la polémique. Changer d’entraineur, nouvel entraineur et consorts, nous sommes une équipe que ce soit avec l’un ou avec l’autre,  nous sommes entrain de très bien avancer. Bertin Ebwelle a fait de très bons résultats, Ndoumbe Bosso est venu dans la continuité et même dans l’amélioration aussi de ces résultats-là. L’état d’esprit, ça se cultive, ça se travaille. Peut-être c’est un point où avant son arrivée, les joueurs fléchissaient un peu, mais aujourd’hui tout le monde a la tête haute. Nous avançons bien.

Qu’est-ce qui pourrait être le principal obstacle que vous redouteriez dans ces play-offs ?

Tout peut être vu comme difficulté. Que ce soit l’arbitrage, que ce soient les adversaires, que ce soit encore le fait de jouer à l’extérieur, mais nous sommes des professionnels. Nous allons nous adapter à tout ça. L’arbitre, il est humain comme nous, les autres équipes sont composées des jeunes joueurs comme nous, mais je pense que la différence se fera sur des détails. Et ces détails-là, nous accepterions volontiers, que ce soient de notre côté.

Quelle appréciation faites-vous de cette formule de championnat à sous poules que la LFPC a expérimenté pour rattraper le calendrier CAF ?

C’est vrai qu’en tant qu’entraineur, c’est difficile de concilier déplacement, match, entrainement et consorts. Vous-mêmes l’aviez dit, c’est un calendrier qui a été fait juste pour rattraper celui de la CAF. Nous osons croire qu’à partir de la saison prochaine, nous allons retrouver notre championnat normal.

Le trouvez-vous compétitif ?

Peut-être ça réduit le nombre des matches comme par le passé, mais à côté, il y a des matches qui sont âprement disputés.

Vous êtes l’un des plus anciens dans l’encadrement technique du club. Qu’est-ce qu’il faut à Coton sport de Garoua pour atteindre le niveau des clubs comme le Tout Puissant Mazembé ou Al Ahly du Caire ?

Laissez-moi d’abord vous dire qu’être comme TP Mazembé ou Al Ahly nous prendra beaucoup de temps. Ce sont deux grosses artilleries du football en Afrique dont j’ai eu la chance de visiter les différentes structures. Je pense que nous avons du chemin à parcourir et je reste quand-même convaincu qu’avec le temps, nous serons une grande équipe dans ce continent.  La preuve c’est qu’à un moment donné, nous les avons tutoyées. Nous avons battu le TP Mazembé à Garoua, nous avons été éliminés par Al Alhy du Caire à El Gouna en 2013 aux tirs-au-but.  Cela veut dire que sur le plan de la compétition, nous pouvons déjà les tutoyer, cependant faire comme eux, avoir des structures aussi solides comme eux, ça nous prendra du temps.

Il y a quand-même des infrastructures qui naissent à Garoua, est-ce que vous pensez que vous êtes sur la bonne voie ?

C’est juste un début. C’est vrai que ce que nous avons en termes d’infrastructures, beaucoup de club en Afrique centrale ne l’ont pas. Mais je reste encore convaincu que dans les années avenirs et avec ce qui est entrain de se passer dans notre centre, la finition du bâtiment des jeunes et consorts, nous serons un grand en Afrique.

Interview réalisée par Léger Tientcheu à Yaoundé

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