CAN 2019 : le Cameroun, plus qualifié d’office, jouera sa place le 22 mars face aux Comores





Le retrait de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun n’est pas sans conséquences pour l'équipe des Lions indomptables. En perdant leur qualification d'office, ils joueront leur place le 22 mars prochain face aux Comores.

Il a beaucoup été question de stades, de terrains d’entraînement, de structures hôtelières ou de voiries le 30 novembre à Accra, au Ghana, où le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) a décidé de retirer l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 au Cameroun. Mais beaucoup moins de football, alors qu’une autre question, et pas des moindres, se pose : les Lions indomptables du Cameroun, champions d’Afrique en titre et qui étaient, jusqu’aux alentours de 18h15 le jour où tout a basculé, qualifiés d’office pour la phase finale, sont-ils toujours dans la compétition ?

Avant le début des éliminatoires, et comme cela est la règle depuis l’édition 2017, le pays organisateur, évidemment qualifié d’office, est incorporé à un groupe et rencontre en matches aller-retour les trois autres sélections. Ses résultats sont pris en compte pour le classement final, mais une seule équipe en plus du pays organisateur est qualifiée. Le Cameroun avait été intégré au groupe B, avec le Maroc, le Malawi et les Comores. Jusqu’à la décision du 30 novembre, les choses étaient encore limpides : le Maroc, au bout de cinq journées, était déjà qualifié, et le Cameroun également.

Depuis, la situation a changé. Les Lions de l’Atlas, qui occupent la première place du classement avec dix points, disputeront la phase finale, quel que soit leur résultat le 23 mars prochain au Malawi, et que le Maroc organise ou non la CAN 2019. Mais les Camerounais, qui sont deuxièmes avec huit points, ne sont évidemment plus qualifiés d’office, et ils devront au minimum faire match nul à Yaoundé face aux Comores le 22 mars prochain pour valider leur ticket. En cas de défaite, ils seraient éliminés.

Le Cameroun a disputé cinq matches dans ce groupe B. Il s’est imposé à domicile face au Maroc (1-0) et au Malawi (1-0), a fait un match nul aux Comores (1-1) et au Malawi (0-0) et s’est incliné à Casablanca (0-2). Il présente une différence de buts de zéro (trois buts marqués, trois encaissés), alors que les Comoriens, qui comptent cinq points, affichent une différence de buts négative (moins 1). Le cas du Cameroun est différent de celui du Maroc, lequel avait renoncé à accueillir la CAN 2015 à cause de l’épidémie du virus Ebola, qui sévissait alors en Afrique de l’Ouest. Les Marocains, qualifiés d’office, avaient logiquement été privés de phase finale, qui s’était déroulée en Guinée équatoriale. « Comme il s’agit d’une décision de la CAF et que le Cameroun a pris part aux qualifications, il n’était pas question de l’exclure. Ce n’est pas comme si le Cameroun avait lui-même renoncé », explique un membre de la CAF.

Casse-tête en vue si l’Afrique du Sud organise la CAN 2019

La situation pourrait devenir un brin plus embarrassante pour l’instance si la CAN 2019 devait être attribuée à l’Afrique du Sud, à condition qu’elle soit candidate. Car celle-ci n’a pas encore assuré sa présence en phase finale. Les Bafana Bafana ont encore besoin d’un point face à la Libye, laquelle est également toujours en course dans un groupe où le Nigeria est déjà certain d’être qualifié. Si la CAF devait faire de la nation arc-en-ciel l’organisatrice de la CAN 2019, sa sélection serait automatiquement qualifiée d’office. Et les Libyens, au cas où ils s’imposent le 23 mars prochain, auront quant à eux validé leur qualification sur le terrain. La CAF devra donc clarifier les choses une fois que le nom du pays qui remplacera le Cameroun sera connu, avant le 31 décembre prochain.

Jeune Afrique

Laisser votre Commentaire