Arrivé à l'été 2011, Nicolas Nkoulou espérait sans doute un meilleur épilogue à son épopée marseillaise. Le défenseur central de 26 ans symbolise les errements d'une équipe olympienne qui a sombré dans la fébrilité, match après match. Il essaie de remobiliser les troupes, pour assurer (enfin) le maintien.

            «Quel est votre état d’esprit à l’heure de se déplacer à Angers, alors que l’OM est 16e au classement ?

Il faut sauver les meubles, il faut gagner dimanche. Jouer le maintien, ce n’est pas digne de ce club. Personne n’aime jouer le maintien, surtout ici. Mais c’est le cas, et il faut régler cette situation rapidement.

Vous attendiez-vous à un exercice aussi chaotique ?

Personne ne s’attendait à une telle saison. À chaque fois, on ressort du terrain avec la tête baissée. On essaie, on essaie, ça ne marche pas. Il ne faut pas lâcher. Je ne pense pas qu’on soit en balade à l’OM, la tête en l’air. Que ce soient les anciens ou les nouveaux, on vient dans ce club pour jouer le haut du tableau. On a un statut à défendre. Personnellement, je ne veux pas faire partie des joueurs qui auront contribué à couler le club. C’est une honte. Si je venais à partir en fin de saison, ce ne serait pas un plaisir de le faire dans de telles conditions.

La culpabilité est là, mais je ne pense pas au pire, j’essaie de me battre. On espère vraiment sauver le club.

Comment expliquer une telle déliquescence du club ?

C’est difficile à expliquer quand on est acteur. On essaie de sortir la tête de l’eau.

«Je ne pense qu'à ce maillot bleu et blanc»

Dans les colonnes de France Football, Basile Boli a évoqué une fracture entre l’OM et vous…

J’apprends aujourd’hui qu’il y avait une fracture entre l’OM et moi. Je ne peux expliquer ce que je ne savais pas.

Boli est-il présent au quotidien ?

Je l’ai vu ce matin, il vient souvent, il essaie de contribuer à ce qu’on retrouve un peu de fraîcheur.

Assumez-vous votre poste de cadre, cette saison ?

Avant de parler aux autres, j’essaie de plus m’investir, de montrer la voie en tant qu’ancien. Mais on est tous en difficulté actuellement.

Que s’est-il passé sur le but nantais, dimanche ?

Il y a eu une mésentente entre Steve (Mandanda) et moi, un problème de communication. Il me dit ‘‘laisse’’, alors que j’étais sur la trajectoire. Et voilà, vous savez ce qu’il se passe derrière. Je me dis : ‘‘On n’a pas de chance’’. Ça reflète un peu notre saison.

Vous êtes en fin de contrat en juin. Que pouvez-vous nous dire sur votre avenir?

Pour l’instant, je veux juste sauver mon club. Mon avenir passe aussi par cette fin de saison, et je ne pense qu’à ce maillot bleu et blanc.

La perspective d’une finale de la Coupe de France met-elle du baume au cœur?

Non, l’essentiel est de sauver le club. La finale, c’est bien beau, on l’attend tous, mais ce n’est pas l’essentiel.»

L’équipe