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Vincent Aboubakar : Tout pour ętre un grand





Transféré l’été dernier du FC Lorient à Porto pour dix millions d’euros, l’ancien sociétaire de Valenciennes, malgré son maigre temps de jeu chez les dragons, a des statistiques plutôt intéressantes. Retour sur le parcours d’un joueur dont le potentiel reste encore inépuisable.

Formé à Coton Sport de Garoua, club avec lequel il a terminé la saison 2010 comme meilleur buteur du championnat avec 9 buts en 13 matches avant de s’envoler, à seulement 18 ans, avec la sélection nationale en Afrique du Sud où il a pris part en tant que seul joueur amateur du groupe lion à la coupe du monde, Vincent Aboubakar n’est plus revenu au Cameroun. La faute : Valenciennes ayant flairé le bon coup l’a  enrôlé malgré le fait qu’il ait joué seulement 52 minutes dans cette compétition mondiale.

Sur les traces de Roger Milla ?

Le natif de Yaoundé a eu un temps d’adaptation difficile avec son premier club professionnel. Son plus haut fait d’armes avec Valenciennes FC, club où Roger Milla a, lui aussi, fait ses débuts en pro, reste son triplé inscrit face à Boulogne-sur-mer en coupe de la ligue, le soir du 25 octobre 2010. La presse française va découvrir le lendemain le jeune joueur (18ans) qui était jusque-là encore inconnu du public français.

 Fortement recommandé à Christian Gourcuff par le sélectionneur Paul Le Gueun, Vincent Aboubakar inscrit un doublé en championnat contre Lorient qui chute lourdement sur le score de 6 buts contre1. Sa prestation ne va pas laisser indifférente le coach des merlus qui fera de lui sa priorité numéro un. Animé d’une envie énorme de vouloir progresser, l’attaquant camerounais, fort de ses 19 sélections chez les lions indomptables, s’engage libre pour trois ans avec le FC Lorient de Christian Gourcuff, actuel sélectionneur de l’Algérie. Son talent a coïncidé avec le style de jeu du FC Lorient.

 La consécration et un record !

Sous les couleurs du club morbihannais, le lion indomptable, pour sa première saison, brille, enfile des buts comme des perles et fait exploser ses statistiques qui étaient en demi-teinte dues au fait qu’il n’était pas toujours titulaire à VAFC. Les amoureux du foot français tombent sous son charme. A la fin de la saison, le compteur affiche 16 buts. Au classement des buteurs, seul Zlatan Ibrahimovic a fait mieux (26 buts). L’ancien joueur de Coton Sport de Garoua partage la deuxième place de ce classement avec le marseillais André Pierre Gignac. C’est une sacré performance pour Aboubakar qui dans la même veine devient le meilleur buteur de l’histoire des joueurs camerounais dans le championnat français.

En début de cette saison, toutes les grosses écuries européennes se l’arrachaient, malgré le mondial brésilien catastrophique qu’il a livré avec les lions indomptables. Pendant que ses coéquipiers en sélection ont tout le mal du monde à se trouver un club, Aboubakar a le choix et opte pour le FC Porto qui  participe à la ligue des champions.

A quelque chose malheur est bon

Au Portugal, la concurrence avec le colombien Jackson Martinez est rude. L’entraineur espagnole Julen Lopetegui planche pour le colombien qui le lui rend bien. Le joueur camerounais doit devoir faire face à son nouveau statut de second choix. En dix matches dont 2 en tant que titulaires, Aboubakar affiche 2 buts en championnat. Sa mauvaise performance lors de la dernière CAN en Guinée Equatoriale n’arrangera pas les choses en club. L’ancien joueur du FC Lorient va connaître une période difficile et profitera de la blessure de son concurrent au poste pour retrouver un temps de jeu qu’il exploitera à bon escient. Il parachève la large victoire des siens en inscrivant un beau but face au FC Bâle en huitièmes de final retour de la ligue des champions. Son troisième but dans cette compétition en trois apparitions, ce qui fait de lui le meilleur buteur camerounais en champions league, cette saison. Le vice-capitaine des lions, quelques jours après, s’érige en sauveur de son club lorsqu’il inscrit l’unique but de la partie qui opposait son club à Arouca, lors de la 25e journée.

Encore très attendu en sélection

En sélection Vincent Aboubakar reste encore attendu, depuis la retraite de Samuel Eto’o. Souvent décisif avec les lions, il reste qu’il doit franchi un autre pallier en répondant présent lors des matches cruciaux avec l’équipe nationale dont il a été promu deuxième vice-capitaine. Certainement qu’il a déjà pris la mesure de la tâche, puisqu’il a été décisif ce mercredi 25 mars en amical contre l’Indonésie (1-0). Doté d’une technique individuelle remarquable et d’une explosivité dans le jeu, Aboubakar, a 23 ans sonné, ne semble pas encore exploiter de moitié l’inestimable talent qu’il possède pour se hisser dans la cour des grands attaquants qui ont marqué le football camerounais. Sa suffisance et sa forte propension à souvent oublier ses partenaires sont encore des écueils qu’il se doit de les corriger pour accéder à la classe des joueurs exceptionnels qui lui tend les pourtant les bras.

Léger Tientcheu

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