En échec à Valenciennes, qui était allé le chercher au Cameroun, le troisième meilleur buteur de L 1 a retrouvé la confiance à Lorient, en s'appuyant sur sa foi et son sens du travail. Et sans perdre une humilité et une discrétion quasi maladives.

SEUL, LE REGARD aspiré par des pensées insondables, Vincent Aboubakar pousse doucement un chariot rempli de matériel d'entraînement. Sa séance est terminée, et elle s'est encore éternisée. Pendant que ses coéquipiers rentraient aux vestiaires, l'attaquant lorientais de vingt-deux ans est resté sur le terrain pour frapper dans la cage abandonnée. « Vous avez l'impression que le but est vide, mais je cherche les angles, les trajectoires que le gardien ne peut pas toucher, je m'exerce pour que mon geste devienne automatique, confie le Camerounais d'une voix à peine audible. C'est devenu une habitude, j'en ai besoin. » Ce travail minutieux, accompli avec un sérieux presque déroutant,...

lequipe.fr