Vincent Aboubakar est le meilleur buteur de Lorient avec 9 réalisations cette saison.
Il y a un mois, Lorient était au bord du gouffre à deux points de la zone rouge. Mais depuis leur défaite à Paris (4-0), les Merlus ont retrouvé leur second souffle. Aboubakar incarne ce renouveau et sera le danger principal contre Rennes samedi.
C’est une véritable révolution que vit le FC Lorient depuis ce terrible échec face au PSG début novembre (4-0). Déjà à la limite de la rupture après avoir concédé six défaites entre la 5e et la 12e journée, les Merlus ont su faire le dos rond en se remettant en cause mais aussi en se disant les choses en face quitte à blesser certaines personnes. En septembre, le transfert inattendu de Mario Lemina pour l’Olympique de Marseille avait mis le feu aux poudres entre Christian Gourcuff et son président Loïc Féry. La période noire suivant cet épisode avait même positionné l’emblématique entraîneur lorientais sur un siège éjectable qui s’est finalement stabilisé depuis quelques semaines au prix d’une improbable série de quatre matches sans défaite.
Mais pour retrouver cet équilibre, Lorient aura lutté contre vents et marées pour finalement se donner un peu d’air au classement. Un homme, Vincent Aboubakar (21 ans), en est le grand artisan. Car depuis cette terrible soirée au Parc des Princes, l’ancien attaquant valenciennois contribue grandement au renouveau des Merlus. Sur les quatre derniers matches, les hommes de Gourcuff ont engrangé 10 points sur 12 possibles et marqué à neuf reprises sans encaisser le moindre but.
Gourcuff ne jure plus que par Aboubakar
Pour une équipe au fond du trou début novembre, le bilan est plus que positif. Et quand son attaquant tourne à plein régime, tous les voyants sont au vert. Car l’homme fort de cette série est celui que l’on n’attendait pas. Aboubakar est en effet incontournable depuis plus d’un mois et a réussi à marquer six fois en huit rencontres. Titulaire indiscutable depuis le début de la saison, le buteur lorientais ferait presque oublier l’absence de Jérémie Aliadière, blessé depuis la déroute face à Paris. Et à Lorient, Aboubakar fait l’unanimité. «Vincent a besoin de se sentir aimé pour réussir, tente d’éclairer Gourcuff. C’est quelqu’un qui marche à l’affectif. On avait songé à le recruter quand Kévin Gameiro était parti en 2011. Mais il était quand même très jeune, donc on estimait que la barre était un peu haute.»
L’intéressé reste, quant à lui, modeste. Bien qu’impliqué sur la moitié des buts de son équipe cette saison, Aboubakar sait qu’il peut encore progresser. «Je dois gagner en régularité et travailler mon jeu dos au but, rapportait-il récemment dans les colonnes de Ouest-France. Le football, c’est comme à l’école. Quand tu comprends ce qu’on attend de toi, tout roule.» L’attaquant des Merlus reste lucide et reconnait la chance qu’il a d’évoluer en confiance au FC Lorient. Samedi soir à Rennes pour le derby breton, Aboubakar sera le danger principal d’une équipe lorientaise qui n’a plus perdu au Moustoir depuis le 29 septembre.
Le Figaro