Stade d’Olembé : Magil à court de fonds





Selon les informations relayées par nos confrères d’Africaintelligence.com, l’Entreprise canadienne Magil réclamerait à l’Etat du Cameroun 89 millions FCFA afin de poursuivre les travaux de construction du stade d’Olembé.

L’un des talons d’Achille du Cameroun pour l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations est l’indisponibilité actuelle du Stade d’Olembé qui pourtant devrait accueillir le match d’ouverture et celui de la finale de la CAN 2021. Même si le ministre des sports et de l’éducation physique, Pr Narcisse Mouelle Kombi, semble être optimiste sur la livraison du stade avant le début de l’année prochain, il n’en demeure pas moins vrai qu’on soit en droit de douter que Magil tienne la promesse, tant plusieurs scandales se sont succédés sur le chantier, après le départ de la société Italienne Piccini.

Le stade d’Olembé n’avance presque pas. Très récemment dans un document publié sur son site, en marge de l’approche des éliminatoires de la coupe du monde Qatar 2022, la CAF ne l’avait d’ailleurs pas mentionné parmi les stades pouvant abriter un match de football. C’est tout dire des travaux qu’il reste encore à faire pour permettre à ce stade de passer aux normes internationales. Pourtant, il est clair que sous Piccini, les travaux connaissaient une avancée considérable. La mafia a permis d’écarter les italiens pour offrir le chantier à Magil. L’entreprise canadienne a marqué le pas surplace, en voulant tout reprendre de zéro, pour saboter les acquis de Piccini. La presse a révélé que sous Magil, il y avait eu des vols de matériels, des grèves du personnel, destructions des matériaux etc... Toute chose qui a plombé l’avancée des travaux et la tenue des délais. Il est donc clair que les nombreuses visites du patron des sports camerounais qui ont pour objectif de mettre la pression cachent mal les grosses inquiétudes sur la capacité de Magil d’être à l’heure.

Et les révélations de nos confrères d’africaintelligence.com faisant état de ce que Magil réclamerait 89 millions FCFA à l’Etat du Cameroun ne sont pas de nature à rassurer grand monde. Cette réclamation est sujette à interrogation, pour le simple fait qu’on s’interroge sur les motivations d’une telle réclamation pour une entreprise qui montre son impuissance à achever les travaux à temps. Si l’Etat du Cameroun ne souscrit pas à cette réclamation, chose normale, on s’acheminera à un autre arrêt des travaux. Une autre difficulté qui s’ajouterait à tant d’autres.

D’après d’autres informations, le stade ne répond pas aux élémentaires normes de sécurité d’après les experts dépêchés par le Ministre des Sports qui ont refusé de certifier les modifications faits par les canadiens. Désespéré, le Ministre  a proposé à la société française Razel de reprendre le chantier.  Ainsi on se demande si la rencontre des Lions Indomptables sur ce stade annoncée pour le mois de septembre pourrait finalement être effective, au regard de la lenteur des travaux et ses balbutiements. Le feuilleton du stade d’Olembé est loin de connaitre son épilogue.

Bertrand Nfanyo

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