Franck HAPPI : « Logiquement, le président de la ligue aurait dû démissionner »





L’Association des Clubs d’Elite du Cameroun (ACEC) a donné une conférence de presse ce jeudi  15 octobre 2020 à Yaoundé. Franck HAPPI, le président de l’Union sportive de Douala et membre de cette association, a accepté répondre à nos questions.

Quel est le message que l’ACEC voulait passer aujourd’hui ?

C’était important. On nous dit qu’on est manipulés alors que c’est la presse qui a été manipulée, à dessein. Je crois qu’aujourd’hui les choses sont vraiment rentrées dans l’ordre, j’espère en tout cas. On a fait comprendre et entendre notre voix, sans polémique. Nous respectons le président de la ligue, le Général Pierre Semengue, mais il faut faire les choses différemment. On ne peut continuer comme ça. On ne peut pas accepter d’avoir le ver dans le fruit et manger le fruit.

Vous maintenez votre convocation de l’assemblée générale ?

Elle est maintenue, sauf qu’il y a des démarches qui sont entreprises, sauf si elles aboutissent entre temps. Nous avons montré la duplicité de la démarche du président de la ligue. Premièrement en s’appuyant sur les statuts de 2014 qui ont été annulés par l’annulation du comité de normalisation de Joseph Owona et l’annulation de l’élection du  bureau de Tombi et de sa liste. Je ne comprends pas comment quelqu’un peut venir s’asseoir sur ces mêmes statuts, alors qu’il les a fait annuler. De deux, si on prend même ces statuts, on n’a pas besoin d’attendre une assemblée générale extraordinaire convoquée en décembre pour remplacer les membres du conseil. L’assemblée générale, je crois c’est l’article 27 ou 28 de ces mêmes statuts stipulent qu’une assemblée générale peut faire élire les membres du conseil dans l’ordre du jour, s’il y a lieu. Pourquoi cette mauvaise foi ? Convoquons une assemblée générale ordinaire, faisons les choses correctement, désignons les membres du conseil d’administration pour qu’ils aillent nous adopter un règlement pour lancer la compétition. Mais si ce n’est pas fait, ce n’est pas possible. On ne peut pas gérer une ligue avec trois clubs au conseil sur onze. Il n’y a même plus de quorum pour tenir le conseil d’administration. Mais vous voulez nous dire que le bureau du conseil élu peut se tenir alors que le bureau du conseil n’est que l’émanation du conseil d’administration. Comment est-ce que c’est possible ? Et personne ne dit rien. Et vous dites qu’on est manipulés comment ? En temps normal, la démission des quatre derniers administrateurs était un vote de défiance. Logiquement, le président aurait dû démissionner. On n’en est pas là. Il peut toujours rester mais faisons les choses correctement. S’il insiste, on dissoudra la ligue le 29 octobre.

Certains clubs membres se désolidarisent de l’ACEC, est-ce que vous ne craignez pas une petite érosion ?

Il y a un membre qui s’est désolidarisé. Nous avons besoin de 50% + une voix pour convoquer cette assemblée. Nous étions 22 à le faire, il y a un qui a désisté, il reste 21 membres. Donc on a largement le temps. Maintenant si d’autres membres se désolidarisent, tant pis. Si on n’y arrive pas, ce sera de notre faute à nous. Mais je crois que tous ceux qui ont signé sont des personnes hautement responsables. On ne va pas en arriver là, il y en a qui n’ont pas signé parce qu’ils étaient hors du pays. Vous verrez si on convoque cette assemblée, nous aurons très facilement les 2/3 pour demander la dissolution de la ligue. Est-ce qu’on est obligés d’en arriver là ? Non !  Aux personnes responsables et aux autorités de savoir qu’est-ce qu’il faut faire pour que les choses reviennent à la norme. Si on ne le fait pas, on sera obligés, à notre corps défendant, de dissoudre la ligue et que la fédération nous organise le championnat et qu’à la fin de la saison, qu’elle mette en place une nouvelle ligue.

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