Disqualification du Cameroun : la fédération comorienne a besoin de 70 millions de francs





Le président de la fédération  de football des Comores (FFC) a annoncé hier à la presse le montant qu’il faudra rassembler pour conduire efficacement sa plainte devant le tribunal arbitral de sport contre la CAF dans l’optique de disqualifier le Cameroun des éliminatoires de la CAN 2019, après le retrait de l’organisation de la CAN 2019.

Le débat de se pourvoir devant le tribunal arbitral du sport en Suisse est toujours d’actualité aux Comores. Le président de la fédération de football des Comores, Saïd Ali Said Athouman, s’est entretenu hier avec la presse locale à ce sujet. L’institution qu’il dirige est décidée à forcer la CAF a appliqué l’article  92.3 de ses statuts qui sanctionne le pays qui s’est vu retirer l’organisation de la coupe d’Afrique des nations. Selon cet article, le Cameroun devrait être suspendu pour deux ans des compétitions de la CAF. Ce qui permettrait, si cela est appliqué, aux Comores, actuel 3e du groupe B, de s’installer au second rang, derrière le Maroc et chiper une qualification pour la CAN 2019.  Cette décision de saisir finalement le TAS est due au silence narquois des dirigeants de l’instance faitière du football continental, après que la FFC les a saisis par correspondance pour avoir une explication sur le non-respect de l’article 92.3, principalement.  

 Selon Ali Said Athouman, le dossier à déposer au TAS est bien avancé sur le plan administratif. Un cabinet d’avocats français a été saisi pour défendre la cause de la fédération comorienne devant le TAS. Seulement, il faudra sortir le chéquier pour mener à bien cette bataille juridique. « Le dossier est prêt pour être traité par le cabinet d’avocat Archipel. Mais il nous faudrait près de 70 millions de francs pour préparer et déposer le dossier au Tas », a révélé le président de la FFC à la presse locale. Sa fédération est prête à débourser les 6 millions de francs comoriens qu’il faut pour déposer le dossier au cabinet d’avocats français. Pour le reste, il tend la main au gouvernement de son pays : « Jusqu’à là, nous pouvons supporter les frais, mais pas la suite. Car il faudrait payer les frais les taux honoraires des arbitres judiciaires devant défendre le dossier devant le TAS, sans compter leurs billets d’avion et autres frais de séjours. La FFC n’a pas ces moyens. Sans le concours financier du gouvernement ou d’autres partenaires, on n’oubliera le Tas ».

L’objectif pour Saïd Ali Said Athouman est de faire annuler la rencontre de la sixième et dernière journée des éliminatoires de la CAN 2019 qui va les opposer au Cameroun le 22 mars prochain à Yaoundé. Ensuite faire appliquer à la CAF, elle-même, ses propres articles. En attente de la réponse du gouvernement comorien par rapport à l’appui financier, la FFC sait que le temps tourne contre elle.  

Léger Tientcheu

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