La capitaine des Lions Indomptables, qui a accusé les dirigeants de sa Fédération d'incompétence et de corruption, dit avoir été victime de "menaces de mort". Il s'est confié lors d'un échange vidéo hallucinant avec des internautes sur le site camerounais Je Wanda.

Voilà plusieurs mois que les relations entre Samuel Eto'o et l'équipe du Cameroun étaient tendues. Ces derniers jours, elles ont atteint le point de non retour. Après huit mois de suspension pour avoir boycotté un match amical contre l'Algérie, le joueur le mieux payé au monde (20 millions d'euros par an au Anji Makhatchkala) avait été convoqué le 25 août dernier mais avait encore une fois refusé de jouer pour les Lions indomptables. A l'époque, il avait évoqué "l'amateurisme et la mauvaise organisation" au sein de l'équipe du Cameroun.

Eto'o a dénoncé une corruption généralisée

Depuis, le Ballon d'or africain 2003, 2004, 2005 et 2010, qui a rejoué avec les Lions indomptables lors des qualifications manquées pour la CAN 2013, précisé sa pensée devant les internautes de Je Wanda. "Il y a certains Messieurs qui veulent continuer à gérer l'argent que nous autres (joueurs) nous générons pour voyager en première classe, construire de très belles maisons, rouler dans de belles voitures à la sueur de nos fronts", a déclaré le footballeur.

Avant de lâcher une bombe : "Pour dénoncer tout ce que je dénonce là (...) j'ai été plusieurs fois menacé de mort". L'international camerounais affirme notamment être "gardé par des gendarmes" lorsqu'il se rend au Cameroun pour jouer avec la sélection et que "quelqu'un est devant [sa] porte jour et nuit"... Un brin parano, l'attaquant ajoute qu'il y a "beaucoup de personnes qui sont mêlées à ça, vous ne savez pas d'où ils viendront pour essayer de m'assassiner".

Va-t-il rejouer pour le Cameroun ?

Du côté de la Fécafoot (Fédération camerounaise de football), Junior Bynyam, le chargé de la communication, a balayé d'un revers de main les accusations du joueur : "Il n'y a rien de concret dans ce qu'il a dit. Il n'a pas avancé un seul chiffre, un seul lieu, et encore moins un nom (concernant les menaces de mort)". Ceux qui connaissaient le Samuel Eto'o égocentrique le découvre persécuté. Et ils ne sont vraisemblablement pas prêts de le revoir jouer pour la sélection camerounaise.

Avec metrofrance