La LFPC doit suivre l’exemple du Gabon
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Publié le : 2013-08-26 08:19:38
Deux ans aprĂšs le lancement du championnat professionnel camerounais, coordonnĂ© par la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC), les championnats de premiĂšre et deuxiĂšme division demeurent amateurs. Entre match sur des terrains en terre battue, retard dans le paiement des subventions et programmation dĂ©suet, archaĂŻque et maladroite le championnat d’Elite au pays des Lions indomptables a du mal Ă  prendre son envol.

Le non respect du calendrier

Selon tout analyste sportif, le premier gage du professionnalisme dans un contexte comme celui du Cameroun doit impĂ©rativement partir du respect du calendrier des compĂ©titions que gĂšre la Ligue professionnelle. Ce prĂ©alable qui ne nĂ©cessite pas un budget colossal pour sa conception nĂ©anmoins fait dĂ©faut aux championnats d’Elite au pays de Roger Milla. Et, la rĂ©sultante de cet amateurisme est la programmation arbitraire des rencontres. Les matchs se jouent un weekend et personne n’est Ă  mĂȘme de dire avec certitude quand se jouera le prochain. Ceci entraine comme consĂ©quence, la baisse du rendement des joueurs, avec Ă  la clĂ© un spectacle au rabais. D’oĂč la dĂ©sertion des stades par les supporters.

Du 03 fĂ©vrier (ouverture de la saison Elite one) Ă  aoĂ»t 2013 (22Ăšme journĂ©e), on compte sept mois. Au cours de cette pĂ©riode, le championnat a connu de multiples arrĂȘts pour des raisons aussi fantaisistes les unes que les autres : Grogne des prĂ©sidents en attente des subventions de l’Etat du Cameroun et du top sponsor, fin de mandat du prĂ©sident de la Ligue, l’engagement de Coton Sport en ligue des champions, Ă©liminatoires du chan… Des alibis qui ne sauraient interrompre un championnat professionnel digne de ce nom dans aucun autre pays au monde.

L’incessante attente de subventions

Dans les dĂ©bats, la fixation des prĂ©sidents de clubs d’Elite sur la subvention de l’Etat du Cameroun suscite une interrogation fondamentale : Comment les prĂ©sidents de clubs vivaient avant cet appui de l’Etat ? Cette question nous a permis de nous pencher sur les sources de revenu d’un club. A ce sujet, on a dĂ©nombrĂ© trois grands moyens de financement des Ă©quipes que sont : la billetterie, les revenus publicitaires et la vente des produits dĂ©rivĂ©s. Au Cameroun, il n’existe pas beaucoup de clubs qui font usage des moyens suscitĂ©s pour se financer. La cause Ă  un manque de transparence dans la gestion de certains clubs, avec gĂ©nĂ©ralement un personnel « ignorant » et sans qualification ni capacitĂ© managĂ©rial nĂ©cessaire. D’oĂč l’absence de stratĂ©gies d’entrĂ©e de fonds de fonctionnement de lÂ’Ă©quipe. Ceci Ă©tant, les dirigeants de clubs sont contraints d’attendre incessamment voire maladroitement les subventions.

Le Gabon débute aussi par des subventions

La similitude qu’on peut Ă©tablir entre le championnat professionnel du Cameroun et celui du Gabon rĂ©side au niveau des subventions. Si au Cameroun l’appui de l’Etat pour l’implĂ©mentation du championnat d’Elite est d’environ cinq cent millions, au Gabon Ali Mbongo n’a pas lĂ©sinĂ© sur les chiffres. L’Etat gabonais a mis Ă  la disposition de la Ligue une cagnotte de plus de dix milliards de francs cfa pour une pĂ©riode de quatre ans. Une somme qui permet de gĂ©rer les affaires courantes et pour les salaires des joueurs. Notons que d’aprĂšs des intermĂ©diaires Ă  la LINAF, un joueur de football professionnel au pays des PanthĂšres touchent un salaire mensuel de quatre cent milles francs cfa. Par contre au Cameroun, les joueurs qui sont censĂ©s toucher en moyenne cinquante mille francs en Elite two et cent mille francs en Elite one auraient deux Ă  quatre mois d’arriĂ©rĂ©s de salaire.

LFPC – LINAF : la diffĂ©rence

La diffĂ©rence fondamentale qui existe entre les deux Ligue se pose au niveau de l’implĂ©mentation. D’aprĂšs plusieurs observateurs, le Cameroun en entrant dans la professionnalisation de son championnat a juste voulu s’arrimer Ă  une exigence de la FĂ©dĂ©ration internationale de football association (FIFA) qui a instruit les fĂ©dĂ©rations qui s’y sont affiliĂ©es Ă  se professionnaliser. Pour honorer cette exigence de l’instance faitiĂšre du football mondial, le prĂ©sident de la RĂ©publique du Cameroun a dĂ©cidĂ© de soutenir les deux premiĂšres annĂ©es Ă  hauteur d’un demi-milliard. Par contre, au Gabon hormis la dizaine de milliards octroyĂ© par l’Etat pour quatre annĂ©es, une expertise internationale a Ă©galement Ă©tĂ© requise. Le choix a Ă©tĂ© portĂ© sur le cabinet Che Y Varios basĂ© Ă  Barcelone en Espagne. Le personnel dudit cabinet doit rĂ©sider sur le territoire pendant quatre annĂ©es. C’est seulement aprĂšs le transfert des technologies qu’ils pourraient retourner.

Noumi
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