MarlĂšne Emvoutou veut renverser Iya Mohammed
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Publié le : 2013-03-04 23:46:49
MarlĂšne Emvoutou, tient Ă  assouvir un rĂȘve d’enfant : briguer la prĂ©sidence de la fĂ©dĂ©ration camerounaise de football. A travers un programme d’action constituĂ© de 25 points grandes lignes, que cette jeune dame d’une trentaine d’annĂ©e, originaire du Sud Cameroun veut sĂ©duire ses Ă©lecteurs. Dans un entretien Ă  bĂąton rompu, nous avons fait le tour et le contour de quelques points saillants du projet de campagne de cette candidate, qui se qualifie de « candidate de la jeunesse ».

45fois2.com : MarlÚne Emvoutou avant de commencer, nous tenons à vous féliciter pour le courage que vous aviez fait montre, en portant votre candidature à la présidence de la fécacoot.
MarlĂšne Emvoutou : Merci, je ne pense pas que j’ai fait quelque chose d’extraordinaire. C’est une cohĂ©sion dans le travail que j’ai engagĂ© au Cameroun depuis plus de six annĂ©es. C’est une suite logique dans la dĂ©marche que j’ai engagĂ©e, Ă  savoir contribuer au redressement du football camerounais.

45fois2.com : Parlant de redressement du football camerounais, ĂȘtes-vous membre du comitĂ© de redressement du football camerounais mis en place par Roger Milla ?
MarlĂšne Emvoutou : Non, je ne suis pas membre du comitĂ© citoyen de redressement du football camerounais. Je pense que le mot redressement appartient Ă  la langue française et que toutes les intelligences peuvent se l’approprier. Car il veut bien dire quelque chose. Si on redresse, ça veut dire que c’est tombĂ©. Je voudrais participer Ă  cette dynamique qui permettra au Cameroun de retrouver la place qui est la sienne, sur lÂ’Ă©chiquier continental voire mondial. 45fois2.com : C’est avec un grand plaisir que nous avions parcouru vos 25 points. Mais au sortir une interrogation s’est dĂ©gagĂ©e : Est-ce rĂ©aliste tout ce que vous racontez lĂ  ?
MarlĂšne Emvoutou : Je voudrais vous rappeler que les meilleurs Ă©conomistes du sport ont travaillĂ© sur ce projet, en ce qui concerne ça faisabilitĂ©. Au-delĂ  du cĂŽtĂ© Ă©conomique et Ă©ducatif de mon programme, la chose qui m’intĂ©resse est le volet sportif. Le football jeune, le football amateur est le parent pauvre du football camerounais. J’aimerais redynamiser ce secteur. Car il s’agit pour moi de redonner envie aux volontaires de continuer Ă  œuvrer pour l’enrichissement de la pĂ©piniĂšre de notre football. Et de donner la possibilitĂ© aux jeunes qui aiment le football d’avoir une chance de pratiquer leur mĂ©tier, afin d’aller rivaliser d’adresse sur d’autres continent.

« Humainement, le prĂ©sident Iya sait qu’il a Ă©chouĂ©, les deux derniers mandats Ă©tant catastrophiques »

45fois2.com : Vous ĂȘtes pour l’instant l’unique candidate dĂ©clarĂ©e aux Ă©lections Ă  la prĂ©sidence de la fĂ©cafoot. De façon sincĂšrement, croyez-vous que vous pourriez battre le prĂ©sident sortant aux Ă©lections s’il venait Ă  se reprĂ©senter ?
MarlĂšne Emvoutou : Je vais vous dire que les textes de la fĂ©dĂ©ration camerounaise de football sont clairs. Le candidat sortant est automatiquement candidat, Ă  moins qu’il ne dĂ©siste, ou dĂ©missionne. Je doute fort que le prĂ©sident Iya ne soit pas tentĂ© Ă  l’idĂ©e de se reprĂ©senter. Mais humainement, le prĂ©sident Iya sait qu’il a Ă©chouĂ©, les deux derniers mandats Ă©tant catastrophiques. Depuis deux mandats, nous naviguons Ă  vue. Mr Iya est un membre de la fĂ©dĂ©ration, et si je bĂ©nĂ©ficie de la confiance des homologues, il doit rester un membre de la fĂ©dĂ©ration. Mais il faut qu’il laisse la possibilitĂ© Ă  un autre d’œuvrer pour le redressement du football camerounais. Mr Iya est un homologue, parce qu’il est un membre de sa rĂ©gion comme moi. Il faut qu’il laisse la possibilitĂ© Ă  un autre d’apporter des nouvelles solutions. Il doit permettre qu’on Ă©coute un autre son de cloche. Mr Iya est peut-ĂȘtre en manque de vision, en manque d’inspiration. Il faudrait qu’il soutienne mon initiative. Nous sommes tous deux des bĂ©nĂ©voles. Nous consacrons de notre temps et de notre Ă©nergie pour le football. Il faut que la personne qui a un projet, une vision soit soutenue par le grand nombre. C’est tout ce que je demande. Mon adversaire Ă  la fĂ©dĂ©ration camerounaise de football, ce n’est pas Mr Iya. C’est le clientĂ©lisme, la corruption et la fraude. C’est contre ces flĂ©aux que je viens me battre Ă  la fĂ©cafoot. Je ne viens pas me battre avec les personnes.

« Mr Iya est fragilisĂ© aujourd’hui. Il sait que son Ă©quipe a Ă©choué»

45fois2.com : Vous ĂȘtes confiantes et convaincues de pouvoir battre Mr Iya s’il se prĂ©sente ?
MarlĂšne Emvoutou : Je vous ai dit que je ne connais pas quelle sera la dĂ©cision de Mr Iya Mohammed. Je ne vais pas Ă  cette Ă©lection pour Mr Iya Mohammed. Je viens parce que je propose une alternative, une alternative sĂ©rieuse. Pour rĂ©concilier les camerounais avec leur football, il faut leur proposer autre chose. Le football camerounais est aux abois. On voit Mr David Mayebi qui Ă©tait vice-prĂ©sident de la fĂ©cafoot, aujourd’hui il se retrouve au tribunal arbitral du sport avec la fĂ©dĂ©ration. On voit Mr Emedec qui est aujourd’hui au tribunal civil avec la fĂ©dĂ©ration. Ces personnes ont entourĂ© Mr Iya. Mr Iya est fragilisĂ© aujourd’hui. Il sait que son Ă©quipe a Ă©chouĂ©. Humainement, je crois qu’en tant que le prĂ©sident de cette Ă©quipe, il se doit de se retirer et de laisser la possibilitĂ© aux autres de montrer leur projet, leur vision pour le dĂ©veloppement de notre football.

« Est-ce qu’il y aurait des enjeux, ou d’autres choses qui m’empĂȘcheraient de briguer Ă  cette place ? »

45fois2.com : Permettez-moi d’insister, MarlĂšne Emvoutou vous ĂȘtes sĂ»r de pouvoir remporter les Ă©lections Ă  la fĂ©cafoot, ou vous amusez la galerie comme le laisse entendre certaines langues ?
MarlĂšne Emvoutou : Je crois Ă  mon projet ! C’est d’abord un projet humain, un projet de sociĂ©tĂ©. Je crois que je pourrais parvenir Ă  convaincre le plus grand nombre. Maintenant, est-ce qu’il y aurait des enjeux, ou d’autres choses qui m’empĂȘcheraient de briguer Ă  cette place ? Je ne sais. Je ne suis pas mĂ©dium, je ne sais pas quel sera l’issue de lÂ’Ă©lection. Mais je puis vous dire que rien que le fait de poser ma condition, de donner l’engagement qui est le mien, d’expliquer aux camerounais quelle est ma vision. Je crois que c’est dĂ©jĂ  une petite victoire. Il faut que les camerounais Ă©coutent un autre son de cloche. Il ne sert Ă  rien de penser qu’on peut changer le football camerounais et rester dans sa maison. Il faut venir dire aux camerounais ce qu’on veut. Telle est ma dĂ©marche. Par ma dĂ©marche, j’ai libĂ©ralisĂ© la parole des jeunes au Cameroun. Nous la gĂ©nĂ©ration du renouveau, nous voulons qu’il y ait des changements partout. Mais surtout dans le domaine du football. Je veux ĂȘtre la voix des sans voix et exprimer ce que ressentent les jeunes au sujet de la gestion du football aujourd’hui.

« Notre hymne nationale recÚle les clés pour sortir notre pays des maux qui minent notre patrie »

45fois2.com : Embrayons dans vos 25 points. Que reprĂ©sente pour vous l’hymne nationale ?
MarlĂšne Emvoutou : Au-delĂ  du chant, au-delĂ  du reflet de l’exaltation patriotique, je pense que notre hymne nationale recĂšle les clĂ©s pour sortir notre pays des maux qui minent notre patrie. Dans ces textes, vous trouvez, l’amour de la patrie, le don de soi, le travail. Nous trouvons toutes ses valeurs fondamentales Ă  notre pays qui sont consignĂ©es dans notre devise : Paix, travail, Patrie. Chaque fois que nous posons une action dans le domaine du football, il faut toujours se demander si cette action contribue Ă  instaurer la paix, le travail dans notre pays et concourt au bien de la patrie. Quand on vient dĂ©fendre les couleurs de son pays, on doit exprimer tout l’amour qu’on a pour le pays. Est-ce que pour que votre femme vous aime, il faut que vous lui donniez de l’argent ? Je ne pense pas. Il faudrait que les valeurs soient au centre du redressement de notre football.

« Quand vous allez Ă  lÂ’Ă©glise, il y a des litanies qui sont obligatoires »

45fois2.com : Dans votre 9ùme point, vous parlez d’exiger le chant de l’hymne nationale avant tous les matchs de football des jeunes sur le triangle national. Pensez-vous que le simple fait de chanter au Cameroun… est suffisant pour impulser du patriotisme aux jeunes ?
MarlĂšne Emvoutou : Quand vous allez Ă  lÂ’Ă©glise, il y a des litanies qui sont obligatoires. Nous voulons nous inscrire dans lÂ’Ă©ducation citoyenne. LÂ’Ă©ducation citoyenne passe d’abord par l’exĂ©cution de l’hymne nationale. Je vois souvent lors des matchs internationaux de football, certains joueurs qui ne connaissent pas les paroles de l’hymne.

« Je ne veux plus avoir à faire à ces personnes qui ne peuvent pas exalter leur en-gourmand patriotique »

45fois2.com : Il y a des binationaux dans lÂ’Ă©quipe !
MarlĂšne Emvoutou : C’est leur problĂšme ! Je ne veux plus avoir Ă  faire Ă  ses personnes qui ne peuvent pas exalter leur en-gourmand patriotique. Je voudrais des personnes qui connaissent les paroles et la profondeur de cette hymne. Je pense vĂ©ritablement que quand ils intĂšgreront ce chant, ils comprendront ce que c’est que le Cameroun et quelles sont les aspirations profondes des camerounais. Et Ă  travers ce chant, ils comprendront vĂ©ritablement ce que signifie ĂȘtre camerounais.

45fois2.com : Pour vous, pour jouer en Ă©quipe nationale de football du Cameroun, la condition premiĂšre doit ĂȘtre la maitrise de l’hymne nationale ?
MarlĂšne Emvoutou : Ce n’est pas une condition. Je dis que c’est un Ă©lĂ©ment qui participe Ă  la formation et Ă  lÂ’Ă©ducation citoyenne du jeune footballeur. Vous devez inculquer aux jeunes les valeurs qui sont essentielles pour un citoyen, pour un humain, pour faire tout simplement d’eux des compatriotes modĂšles. C’est ça le travail de la fĂ©dĂ©ration aujourd’hui. Nous auront en charge des milliers de mineurs. Nous nous devons de leur inculquer des valeurs citoyennes et Ă©thiques. C’est dans le cadre de cette prĂ©servation des valeurs que, j’impose certaines choses. Les valeurs citoyennes, c’est d’abord connaitre son hymne, ses devoirs et ses droits vis-Ă -vis de l’Etat. C’est pour cette raison que, j’insiste sur ce point qui est pour moi primordial pour la reconstruction du football ainsi que, du mouvement sportif au Cameroun.

« Je vais créer une chaine de télévision pour la fédération camerounaise de football. »

45fois2.com : Dans votre 11Ăšme point, vous dites que vous allez faire passer les subventions accordĂ©es aux ligues rĂ©gionales de trois millions de F CFA Ă  50 millions oĂč trouveriez-vous ces fonds ?
MarlĂšne Emvoutou : PremiĂšrement, je vais crĂ©er une chaine de tĂ©lĂ©vision pour la fĂ©dĂ©ration camerounaise de football. Nous diffuserons les reportages spĂ©ciaux, les matchs des lions indomptables. Nous crĂ©erons Ă©galement un partenariat avec la ligue de football professionnelle pour diffuser certains matchs du championnat. Nous allons augmenter les recettes de la fĂ©dĂ©ration avec cette chaĂźne de tĂ©lĂ©vision. Nous compterons Ă©galement sur les abonnements aux stades. Nous sommes 22 millions de camerounais. Si nous rĂ©ussissions Ă  faire un million d’abonnements Ă  un million de camerounais par mois, ça doit faire 3 millions d’euros. En 12 mois, nous aurions 36 milles millions d’euros de recette, dans cet argent nous pourrions dĂ©gager une somme pour soutenir le dĂ©veloppement du football amateur. Mais ParallĂšlement Ă  cette chaĂźne de tĂ©lĂ©vision et le dĂ©veloppement du « Mershandising », Je dis aussi qu’en supprimant les primes versĂ©es aux lions indomptables, ceux qui jouent en Ă©quipe nationale du Cameroun, cet argent pourra ĂȘtre versĂ© aux amateurs. C’est ce que j’appelle la solidaritĂ© intra-gĂ©nĂ©rationnelle au sein de la fĂ©dĂ©ration camerounaise de football. Ceux lĂ  qui ont bĂ©nĂ©ficiĂ© du volontariat, de l’encadrement de ces individus qui viennent tous les jours pour rien, encadrer ces enfants, il faut qu’au moment ou ils sont arrivĂ©s au firmament de leur formation, que leur travail puisse servir Ă  redynamiser la pĂ©piniĂšre. L’argent que les sponsors donnaient auparavant et qui est dans l’ordre de 30 millions par an Ă  lÂ’Ă©quipe nationale premiĂšre en ce qui concerne les droits de sponsoring et tout. Cet argent, quand vous faites 22 joueurs, ça fait plus de dix rĂ©gions. Nous allons supprimer les primes de sponsoring des joueurs pour les reverser aux ligues rĂ©gionales. Cette idĂ©e me vient du fait que nous avions appris qu’il y a un joueur de lÂ’Ă©quipe nationale de football, notamment Samuel Eto’o qui a fait dix annĂ©es sans toucher ses primes. C’est une image, c’est un symbole qu’il a voulu instituer. Il faut que nous suivions ce grand Mr qu’est Samuel Eto’o. Il a voulu montrer que, quand vous ĂȘtes arrivĂ©s, il faut donner la possibilitĂ© aux autres. On a jamais su oĂč est passĂ© cet argent.

45fois2.com : Vous ĂȘtes dans une logique de recherche de fond. Mais au 12Ăšme point, vous parlez de supprimer les publicitĂ©s en Ă©quipe nationale.
MarlĂšne Emvoutou : Je ne supprime pas les publicitĂ©s en Ă©quipe nationale. J’en lĂšve les marques des sponsors sur les maillots de lÂ’Ă©quipe nationale. C’est une recommandation de la FIFA. Vous voyez toutes les autres Ă©quipes nationales ont des sponsors, mais on ne colle pas le sponsor sur le maillot. C’est juste un dĂ©tail technique que j’ai voulu souligner en tant que « marketiste sportif ».

45fois2.com : C’est sur les Ă©quipements d’entrainements au Cameroun que sont affichĂ©s les noms des sponsors Madame !
MarlĂšne Emvoutou : On n’affiche pas un sponsor sur le maillot de lÂ’Ă©quipe nationale.

« En tant que marketiste, je sais oĂč je pourrais augmenter la visibilitĂ© des mes partenaires »

45fois2.com : Madame dans toutes les nations au monde, on a le nom de lÂ’Ă©quipementier sur les maillots ?
MarlĂšne Emvoutou : En ce qui concerne lÂ’Ă©quipementier, c’est une autre dĂ©marche. Mais lorsque vous affichez dĂ©jĂ  Orange…, c’est autre chose. Je dis tout simplement que certaines publicitĂ©s qu’on retrouve sur les maillots d’entrainements, je ne voudrais plus qu’ils apparaissent lĂ . On pourrait mettre la publicitĂ© ailleurs. En tant que marketiste, je sais oĂč je pourrais augmenter la visibilitĂ© des mes partenaires.

45fois2.com : C’est compliquĂ© Mme !
MarlĂšne Emvoutou : Ce sera compliquĂ©. Mais c’est faisable, parce qu’en tant que marketiste, j’aurais le mĂȘme langage que les responsables de marketing de ces boĂźtes lĂ  et ils comprendront quelle est ma dĂ©marche.

«Humainement je ne suis pas homophobe »

45fois2.com : Vous avez un problĂšme particulier avec l’homosexualitĂ© ?
MarlĂšne Emvoutou : Je n’ai pas un problĂšme particulier avec l’homosexualitĂ©. Humainement je ne suis pas homophobe. Mais il s’avĂšre que les lois de notre pays interdisent cette pratique. En tant que je suis rĂ©publicaine, je me dois de faire respecter les lois de la rĂ©publique au sein du mouvement sportif oĂč j’aurais la responsabilitĂ©. Notre Ă©tat n’a pas encore lĂ©gifĂ©rĂ©, pour dĂ©pĂ©naliser l’homosexualitĂ©. Nous allons interdire que de maniĂšre visible, on puisse assister Ă  des scĂšnes homosexuelles dans nos Ă©quipes de football.

45fois2.com : CÂ’Ă©tait pour embrayer sur le votre 14Ăšme point oĂč vous dites que vous allez bannir de nos Ă©quipes de football les joueuses homosexuelles. De sources introduites, il nous est rapportĂ© que la majeure partie des joueuses de lÂ’Ă©quipe nationale fĂ©minine de football vont ensemble.
MarlĂšne Emvoutou : Les Ă©coles le font dĂ©jĂ . Les Ă©coles au Cameroun quand vous ĂȘtes surpris en flagrant dĂ©lit de pratique homosexuelle vous ĂȘtes renvoyĂ©s de lÂ’Ă©tablissement scolaire. Je continuerai cette lutte. Car c’est considĂ©rĂ© au Cameroun comme un flĂ©au. Nous allons respecter les lois de notre rĂ©publique. Elles sont bonnes ou pas, ce sont des lois, nous devons les respecter.

45fois2.com : Dans votre 22Úme point, vous dites que vous recruteriez dix scouts qui se chargeront des recrutements dans les dix régions. Est-ce suffisant ?
MarlĂšne Emvoutou : C’est suffisant ! Je peux vous dire que le Barça qui est un grand club en Ă  quatre qui sillonnent tout l’Espagne. C’est leur travail Ă  l’annĂ©e. Ils regardent tous les petits matchs. Le travail de scouting est un travaille professionnel. Il faut des spĂ©cialistes de la dĂ©tection. Je connais, car j’ai fais venir les dĂ©tecteurs du FC Barcelone au Cameroun quand je supervisais le projet Aspire. Ils ont une touche, ils ont un coup d’œil qui peut ĂȘtre nĂ©cessaire. Je pense qu’il faut qu’à chaque fois on rĂ©gĂ©nĂšre le vivier de notre football en trouvant des personnes sur le plan local. Ceci doit ĂȘtre fait par des professionnels, qui permettront de faciliter le travail de la direction nationale. Ces personnes vont travailler dans la direction technique nationale.

45fois2.com : Avez-vous déjà ces dix scouts ?
MarlĂšne Emvoutou : Au lendemain de mon Ă©lection Ă  la tĂȘte de la fĂ©dĂ©ration camerounaise de football, je dĂ©voilerai les noms des personnes que nous avions chargĂ©es de la dĂ©tection du football au Cameroun.

45fois2.com : Au 23Úme point vous dites que vous trouveriez cent arbitres pour diriger les matchs des jeunes est- ce une façon de dire que, les arbitres actuels sont incompétents ?
MarlĂšne Emvoutou : Non les arbitres sont compĂ©tents. Nous allons renforcer leur formation. L’innovation c’est de leur donner dĂ©sormais des obligations vis-Ă -vis de la fĂ©dĂ©ration. Il faut dire que jusqu’à ce jour, ceux qui travaillent pour la ligue professionnelle, c’est autre chose. Ils n’ont que des obligations, ils n’ont pas de droits vis-Ă -vis de la fĂ©dĂ©ration. Comme j’aimerais rĂ©tablir la justice sociale, je pense qu’ils doivent vĂ©ritablement ĂȘtre des employĂ©s de la fĂ©dĂ©ration et ĂȘtre payĂ©s. Et on pourra leur demander des comptes en ce qui concerne le mouvement sportif. Quand un arbitre travaille mal, on peut assister Ă  des dĂ©bordements qui peuvent engager la responsabilitĂ© de la fĂ©dĂ©ration camerounaise de football. C’est pourquoi je pense que ces personnes qui sont responsables de la coordination des matchs doivent ĂȘtre responsables devant la fĂ©cafoot. C’est pourquoi elles auront des contrats avec la fĂ©dĂ©ration camerounaise de football.

45fois2.com : Et vous comptez recruter 100 ?
MarlÚne Emvoutou : Oui dix par régions.

45fois2.com : Le 24Úme point est sans doute salutaire pour les footballeurs. Vous dites que trouveriez un accord avec le ministÚre de la fonction publique afin que les joueurs qui ont eu un contrat pendant sept années puissent se réinsérer dans la fonction publique. Comment ceci sera possible ?
MarlĂšne Emvoutou : Un jeune qui aura eu une licence sportive pendant sept ans, ça veut dire qu’il a Ă©tĂ© dans le mouvement sportif pendant sept ans. S’il a commencĂ© Ă  jouer Ă  15 ans, aprĂšs 7 ans, il aura 21 ans. Si on lance par exemple le concours de l’INJS niveau Bac, que vous soyez privilĂ©giĂ©, Ă  ce qui concerne le professorat sportif, quand vous avez dĂ©jĂ  eu votre baccalaurĂ©at. Aujourd’hui on voit des professeurs de sports qui vous montrent les gestes avec le doigt. Je dis qu’on pourrait donner la chance Ă  ces sportifs de haut niveau en crĂ©ant des emplois subventionnĂ©s. Car c’est au dĂ©but de votre vie qu’on arrĂȘte la carriĂšre de footballeur. On arrĂȘte le football au plus tard Ă  30 ans, alors que c’est Ă  30 ans que vous commencez vĂ©ritablement votre vie. Je pense qu’il y a des secteurs de la fonction publique notamment les forces armĂ©es, le professorat sportif oĂč les capacitĂ©s sportives sont requises pour occuper ces fonctions. L’Etat pourrait tendre une oreille attentive Ă  mon message et permettre Ă  ceux de nos sportifs qui ont consacrĂ© toute leur vie Ă  courir sans ĂȘtre sĂ©ropositif, ĂȘtre en bonne forme et qui auront des diplĂŽmĂ©s d’intĂ©grer la fonction publique. C’est pourquoi j’insiste sur le certificat de scolaritĂ©. C’est pour leur permettre d’avoir Ă  la fin les diplĂŽmes requis pour entrer dans la fonction publique. Car seule la carriĂšre sportive ne suffit pas.

45fois2.com : Ce partenariat est faisable ?
MarlĂšne Emvoutou : En France il est installĂ©. J’ai eu l’opportunitĂ© de travailler longtemps avec Rama Yade qui a Ă©tĂ© ministre des sports en France. Le mĂ©canisme juridique est faisable. Les choses se font dĂ©jĂ  de façon insidieuse avec les forces armĂ©es et police, les FAP. Vous savez que certains jeunes qui jouent aux FAP ont plus de chance que d’autres d’intĂ©grer la gendarmerie. Il faut seulement que se soit officiel et que les enfants sachent qu’il y a la possibilitĂ©.

45fois2.com : Vous nous enverrez tous dans le football, afin d’espĂ©rer une carriĂšre de fonctionnaire !
MarlĂšne Emvoutou : Je ne voudrais pas limiter ma dĂ©marche dans le football. Je voudrais Ă©largir dans le mouvement sportif, que ceux qui ont jouĂ© au handball, il en soit de mĂȘme. C’est une vision. J’ai vu comme les choses se passent ailleurs, je voudrais que se soit ainsi au Cameroun. Avant chaque concours administratif au Cameroun, il y a des Ă©preuves physiques, il y a des tests mĂ©dicaux. Si toutes les fĂ©dĂ©rations s’assurent que les membres ont les diplĂŽmes requis et les aptitudes qu’il faut, je crois que ceci permettrait Ă  l’Etat de gagner beaucoup d’argent, car on aura plus besoin de faire des Ă©preuves dÂ’Ă©ducation physique pour voir si tel ou tel autre peut. On aura Ă  faire Ă  des sportifs de haut niveau.

45fois2.com : Le sport est un métier comme la police et autres, ceci pour dire que seuls les accidentés seront tentés par votre offre.
MarlĂšne Emvoutou : Pas forcement. Il peut arriver Ă  un moment de votre vie que, vous ayez besoin de changer de mĂ©tier, ou que vous ne vouliez pas ĂȘtre joueur de football professionnel. Je dis que si Ă  13 ans on vous donne une licence de football et qu’au bout de 7 ans vous voulez vous orienter autrement, vous pourriez vous retrouver avec un BTS Ă  20 ans. Avec ce BTS il faut qu’on vous donne la possibilitĂ© d’entrer Ă  l’INJS pour le professorat sportif. Ce ne serait qu’une suite logique, une reconnaissance Ă  ceux lĂ  qui auront contribuĂ© Ă  faire dĂ©velopper le mouvement sportif. C’est la justice sociale que je rĂ©clame.

45fois2.com : Pour terminer, un mot Ă  l’endroit de vos potentiels Ă©lecteurs ?
MarlĂšne Emvoutou : Mes Ă©lecteurs, je ne les connais pas. Mais je pense qu’ils auront la confiance de ceux qui vont les dĂ©signer. Il faudrait de maniĂšre consciente, qu’on fasse taire nos Ă©gos et qu’on pense Ă  l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, qu’on pense Ă  l’intĂ©rĂȘt de tous les camerounais. Est-ce que vous avez le sentiment que lÂ’Ă©quipe actuelle remplit vĂ©ritablement leurs aspirations ? Quelles sont les aspirations profondes des camerounais, veulent-ils continuer d’ĂȘtre dĂ©sintĂ©resser de la chose football ? Quand ils trouveront des rĂ©ponses, ils feront le bon choix. Le choix qui conviendrait Ă  leur propre conscience, le choix qui conviendrait au peuple camerounais.

45fois2.com : vous souhaite bonne chance dans votre parcours
MarlĂšne Emvoutou : Je vous remercie et je dis toujours que j’ai lÂ’Ă©lĂ©ment jeunesse qui prĂŽne en ma faveur. J’ai 30 ans aujourd’hui, les 30 prochaines annĂ©es, j’aimerais les consacrĂ©es au football. Si mes idĂ©es ne sont pas comprises aujourd’hui, je crois que je les martĂšlerais au cours des prochaines annĂ©es afin que l’idĂ©ale olympique que nous nous sommes fixĂ© soit atteint.

Entretien mené par James Kapnang à Douala
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