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PATRICK BALOGOG NACK : « Je rêve jouer avec les Lions »





L’ancien joueur de la Dynamo de Douala « Volume 5 », qui avait véritablement pris ses marques à Coton Sport de Garoua, après une excursion en terre gabonaise, poursuit aujourd’hui, son essor professionnel dans les Balkans. Dans cette formation, il a hérité du dossard numéro 21 de NK DOMZALE club classé 3è au championnat cette saison en première division de la Slovénie.

Patrick Balogog, que ressentez-vous quand vous revenez au Cameroun ?

Bien ! Je suis content, même si c’est un court séjour (04jours) de retrouver les miens, de la famille, des copains, voisins et amis, bref l’ambiance que je connais le mieux.

Pourtant vous vous êtes bien adapté à l’étranger ?

Oui, je me sens aussi bien là-bas !

Que retenir de votre carrière de footballeur au Cameroun ?

J’ai débuté en deuxième division avec la Dynamo de Douala, avant d’intégrer les rangs d’Authentic FC, d’où je vais quitter pour une saison à Missile FC au Gabon. Même si je dois dire, que j’allais au Gabon jouer plutôt au sein de la formation du FC 105, avec laquelle j’ai d’ailleurs remporté la Super Coupe du Gabon. Mais les clauses contractuelles et le mauvais timing des dirigeants de ce club, m’on poussé vers les bras de Missile FC. Et le choix du Gabon, m’avait été inspiré par des conseils de certains proches, je doutais un peu, mais finalement, j’ai vécu de bons moments là-bas. Toutefois, je suis revenu au bout d’une saison seulement au Cameroun. Coton sport de Garoua, toujours africain à l’époque, m’a offert ma chance et je l’ai saisie. Un beau challenge, où j’étais tranquille, sans problème, avec dans les jambes la Coupe africaine à disputer. J’y ai passé 3ans et demie de bonheur et de titres. Double champion du Cameroun, une fois vainqueur de la Coupe du Cameroun. Et d’ailleurs, à l’issue de cette finale époustouflante, j’avais été sacré homme du match… Des souvenirs inoubliables pour moi. Et je suis encore en contact avec certains de mes anciens coéquipiers, comme Phil Abang, ou encore Henri Belle qui n’est pas loin de moi… Le téléphone et internet nous rapprochent chaque jour.

Patrick Balogog, comment s’est faite la transition en Slovenie?

Oui, depuis une saison et demie environ je joue en Slovénie, dans le NK Domzale un club de la division d’élite de ce pays de l’Europe de l’Est, ancienne République du bloc soviétique. J’ai eu une opportunité par la voie de mon agent, un franco-serbe, l’occasion étant là, je n’allais pas cracher dessus. C’est donc sans hésitation, que j’ai pris la route du vieux Continent. Surtout, que la signature de mon contrat a été très professionnelle. Les dirigeants du NK Domzale, qui sûrement m’ont vu évoluer en vidéos, m’ont tout de suite fait signer sans même faire des tests. Il respecte le travail abattu par le Coton Sport de Garoua, qui a un environnement pro. Mais, je suis arrivé en Slovénie en période hivernale, ça été vraiment difficile au départ pour moi d’affronter le froid que je ne connaissais pas. J’ai dû m’adapter au fur et à mesure avec le temps. Aujourd’hui ça va !

Et l’adaptation sur le plan du jeu ?

Il m’a semblé plus facile de me fondre dans le jeu slovène que dans leur froid… L’environnement m’a paru similaire à Coton sport de Garoua, où le travail est professionnel, avec des normes pas très éloignées de celles en vigueur dans le football européen. Le reste suit automatiquement, donc à ce niveau, je n’étais pas étranger aux attentes qui reposaient sur ma modeste personne.

Etes-vous passé par un essai pour intégrer cette équipe ?

Non, jamais d’ailleurs je n’ai passé des tests nulle part ! Au Gabon, comme actuellement en Slovénie, j’ai été recruté directement sans faire des évaluations sur un terrain, peut-être après... Juste un tour chez le médecin, mon talent faisait le reste. Et pour la Slovénie, c’est au Cameroun que j’avais paraphé mon contrat. Ce n’est que plus tard ; que j’allais rejoindre mon club. Vous ne savez peut-être pas, à Coton Sport, l’accent est mis sur la carrière du footballeur. Il était donc de mise, qu’entant qu’équipe à l’ossature professionnelle ; que nous intégrions avec le même statut n’importe quelle autre club au monde comme ça se fait ailleurs, par simple tests médicaux, si des sollicitations sont faites.

Comment vivez-vous votre carrière de footballeur professionnel en Slovénie ?

Je suis bien dans ma tête ! Jusqu’ici, je pense m’être adapté tant bien que mal au sein du groupe NK Domzale. Où je n’ai cessé de jouer depuis mon arrivée, malgré quelques blessures, j’ai été aligné dans 90% de nos matches cette saison. J’occupe ma position favorite de titulaire au milieu central, je suis en communion avec les autres joueurs, ce qui facilite le jeu. Et c’est de très bons footballeurs. On travaille plus en anglais, même si Luka, notre coach adjoint parle un peu le français. Lors des matches, les échanges se font en anglais et avec mes quelques notions du slovène, je parviens à communiquer avec mes coéquipiers. J’arrive, même à faire des blagues et à chanter slovène avec-eux (rires…). Mais on s’entraine deux fois par jour. Ce qui me laisse peu de temps pour m’ennuyer et peut-être faire d’autres choses. Je suis à quelques pas du stade. Je me limite plus à l’entrainement. Même si mon club est situé à quelques encablures de la Capitale, je me ballade le moins possible. La peur de recevoir des peaux de bananes?

Non ! On ne connait pas le phénomène de racisme comme partout ailleurs, ni sur les terrains, ni dans la rue. Les noirs sont rares en Slovénie, je constitue plutôt une attraction bien particulière. Ce qui fait qu’en dehors du stade, quand je traverse une rue, je suis immédiatement reconnu. Les slovènes sont des gens faciles à vivre. Quand je sors, je ne me lasse pas de signer les autographes. Dans mon club, je suis seul noir, avec un métisse Slovène-guinéen. Je connais juste deux autres camerounais dans ce championnat, et le nom d’un seul Mbida, qui évolue à Séliere.

Et l’ambiance dans les gradins ?

C’est un petit pays, qui n’a pas une très grosse ambiance au stade. Mais toujours est-il que le public est aimable. C’est plus en Région que ça bouge. Or Lubiana, qui est la Capitale est assez peuplée, mais la folie des tifosi tarde à monter.

Existe-il une grande différence entre le championnat de Slovénie et celui du Cameroun ?

La différence d’avec notre pays vient du fait de la bonne organisation structurelle et financière des clubs, et des installations que sont : les infrastructures d’entrainement et les terrains de jeu. Le championnat se joue à 12 clubs en aller et retour, pour se clôturer en mi-mai, début juin. Nous sommes actuellement en phase de reprise pour jouer les préliminaires de l’Europa League. Mon club NK Domzale, s’est classé 3e, nous visons une campagne européenne, pour faire oublier notre 7e place de la saison passée à notre public.

Rêvez-vous d’intégrer la sélection nationale ?

Oui, pourquoi pas ! Tout footballeur camerounais rêve de jouer avec les Lions Indomptables. Jusqu’ici, j’ai juste évolué avec les A’ lors du Chan 2011, et j’ai aussi joué quelques matches amicaux, contre l’Angola et contre Le Burkina Faso.

N’est ce pas frustrant, avec le talent qu’on vous connait ?

Si, mais ce n’est pas au joueur de décider, il y a un encadrement technique en place qui sait ce qu’il recherche. Même-si, je pense, avoir l’étoffe nécessaire pour être enfin prêt pour une place en équipe fanion. Toutefois, j’attends ma chance, je pense que l’entraineur national, qui a besoin de refaire son groupe, va aussi pencher son regard vers nous et nos championnats, car ce n’est pas que les noms des pays, il y a aussi le génie du footballeur, qui lui ne meurt jamais. On souffre contrairement au top 4 des championnats européens, comme la Liga, la Bundesliga, la Primer league, et la Ligue 1 française, d’un manque criarde de médiatisation. Pour autant que je sache, j’ai 26 ans, je suis pas pressé dans ma tête, je laisse à l’entraineur de juger que mon aide peut apporter un plus dans la tanière des Lions.

Un dernier mot ?

Il va vers tous ceux qui m’ont toujours soutenu, mes parents, frères, amis et ma copine. A tous ceux-là, qui m’ont donné ma chance mes sincères remerciements.

Interview Fils Noé K.

Repères

Nom : Michel Patrick Balogog Nack, 26 ans
Né le : 17 avril 1986 à Douala
Parcours de (2004 à 2011) : Cefoot, Dynamo de Douala (D2),
Authentic de Douala (D2). FC 105, puis Missile FC du Gabon (D1),
Coton sport de Garoua (D1) et NK DOMZALE (D1) Slovénie
Palmarès : 2 championnats et une coupe du Cameroun
Homme du match, finale Coupe du Cameroun 2010 (Coton sport)
Vainqueur Super coupe du Gabon (FC 105)

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