En congé au Cameroun, sa terre natale, Etienne Foppi, l’entraineur des gardiens de but d’Arlington Soccer Club Association en Virginie, aux USA tient à consacrer un peu de son temps à la formation des gardiens de but locaux. Pour y parvenir, il procède par des séances d’entrainement gratuites qu’il tient lundi 23 décembre et vendredi 27 de 8h45 à 10h45 dans la cuvette de Bepanda. Les contours de ce projet dans cet entretien…

Pourquoi initiez-vous ces séances d’entrainement avec les gardiens ?

Parce que j’aime le métier que je fais (entraineur des gardiens de but). Je suis en vacance depuis une semaine au pays et j’ai profité du fait que la saison soit terminée pour transmettre les connaissances que j’ai emmagasiné durant toute ma carrière de footballeur et d’entraineur à mes jeunes frères.

Quel est l’objectif visé par pareille initiative ?

Je pense que nos gardiens ont besoin d’un petit coup de pouce. Comme vous le constatez, on a des gardiens d’Elite one et two. J’espère que nous aurions prochainement des gardiens de la D2 régionale. Dans un future proche, je pense qu’il y aurait aussi des séances pour les plus jeunes afin de leur apporter des fondamentaux.

A-t-il eu un critère particulier de sélection lors des convocations des gardiens à cette formation ?

Non pas précisément. Il y a Djasso Guy qui a pris l’initiative de convoquer quelques gardiens. Le reste, c’était du bouche à oreille. Il y a deux ans, j’ai travaillé avec tous ces gardiens à la cité CICAM. Depuis, il ne faisait que me demander : « coach, on travaille quand » ? Aujourd’hui que j’ai trouvé un peu de temps, je pense qu’il est bon de faire du bénévolat pour les aider. Ce que je fais, c’est du bénévolat et je suis content de le faire.

A quand la prochaine ?

Vendredi matin.

Les gardiens qui n’ont pas pu être présent aujourd’hui pourront avoir accès à la séance de vendredi ?

Pourquoi pas ? C’est ouvert.

Depuis le travail effectué à la cité CICAM, comment avez-vous trouvé le niveau de ces gardiens ?

Il est vrai que ça fait un moment qu’on n’a pas pu travailler ensemble. Il y a quelques uns qui ont perdu quelques petites notions. Mais, il faut tout simplement travailler. C’est à force de travailler à répétition que ça deviendrait une seconde nature. Vous voyez par exemple Hugo Nyame (Astres de Douala), je travaille avec lui depuis 2008, c’était à Bépanda. Après ses séances d’entrainements, je le prenais individuellement, avec Happi. Ça fait quatre ans que je suis avec les Astres de Douala. La saison dernière, je n’ai pas pu être là parce que j’étais très pris aux Etats Unis.

Avez-vous le sentiment qu’on pourrait pérenniser la tradition qui veut qu’on parle du Cameroun comme étant une terre de grands gardiens ?

Bien sûr. On a de très bons gardiens dans ce pays. Je pense qu’il faudrait tout simplement aller à la base apprendre : les fondamentaux, la technique et la coordination. Ceci s’apprend très facilement. Quand on commence tôt, on apprend très facilement et on progresse. Comme vous pouvez le constatez, il y a des jeunes-là qui évoluent en Elite et en D2. Ils ont quelques lacunes parce qu’ils n’ont pas commencé dès le bas âge. C’est pourquoi nous somme-là aujourd’hui. On essaie de corriger quelques petites erreurs.

Parlant des lacunes, lesquelles avez-vous rencontré au cours de cette première séance ?

Il y a quelques petites lacunes au niveau des prises de balle, du jeu au sol. Beaucoup ont toujours tendance à plonger vers l’arrière, ce qui n’est pas bien. Puisse qu’il faut toujours plonger vers l’avant, attaquer la balle pour réduire l’angle de tire. Je leur ai dit aujourd’hui que tout ce que vous faites avec la meilleure technique a l’air facile. Le bon gardien en fait, c’est celui qui la meilleure technique, le bon positionnement, la bonne lecture du jeu, la bonne communication. En plus de tout ça, quand vous êtes psychologiquement forts, vous jouez sans problème.

Quelle est votre sentiment au terme de cette première journée ?

Je suis vraiment content parce que, ça n’a pas été facile mais, les jeunes ont bossé dur. On a fait un travail d’endurance pendant 20 minutes sans interruption, ils ont résisté jusqu’au bout. Je suis content et espère les revoir tous vendredi.

Entretien Mené par Noumi