Franck Happi : «On vient dans l’Union pour construire»



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Publié le : 2012-09-27 22:56:01
Après 22 années de disette, l’Union Sportive de Douala remporte son cinquième titre. Le PCA des nassara revient sur ces grands moments veçus dans l’antre du stade de la Réunification de Bépanda après le match contre New Star dimanche dernier. Franck Happi profite de notre tribune pour donner la recette qui lui a permis d’être champion avec les vert et blanc de Douala.

Président un constat, au début de votre mandat le slogan « Nassara Kamakaï » devient « Nassara Gamakaï », Pourquoi cette transformation ?
C’est en fait une correction. Pendant longtemps cette appellation a été tronquée. C’est comme un nom qui est mal écrit devant l’officier d’état civil. En réalité cela a toujours été Gamakaï, ça n’a jamais été Kamakaï, mais à force d’appeler, c’est devenu une habitude. Gamakai est un cri de ralliement venu du Nord du Cameroun, qui veut dire en avant les étrangers, en avant les blancs. Vous savez qu’Union à ses racines au Nord. Nous avions juste voulu rétablir la vérité.

22 ans après, vous donnez le sacre à tout un peuple, quel est votre sentiment ?
C’est un sentiment de soulagement et de satisfaction par rapport à un devoir accompli. Mon équipe que je félicite d’ailleurs, et moi, l’ensemble des membres du conseil avait été investi d’une mission, et on s’était donné pour objectif de gagner un titre tous les deux ans, et une place en champions league africaine tous les ans pendant les quatre années de notre mandat. Les évènements ont été favorables ; nous avons décroché un titre dès la première année de notre règne, c’est un honneur pour.

Arrivée au sommet n’est pas évident, mais se maintenir c’est encore plus compliqué, Quels seront vos stratégies pour garder le cap?
Bon, on va se remettre au travail. Tout n’a pas été parfait dans notre travail. Loin de là, je ne vais pas vous dire ici ce qui n’a pas fonctionné. Nous allons faire une introspection, une analyse, encore que la saison n’est pas terminée. Secrètement, nous formulons le vœu de pouvoir finir le championnat avec 13 victoires en 13 matches. Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave. On se prépare à faire une bonne champions league, donc nous allons renforcer l’équipe puisqu’il en faut. Il y aura quatre compétitions l’année prochaine : champions league, la Coupe du Cameroun, championnat, et puis la Coupe de la ligue qui est en création et sera effective l’année prochaine. Il y a beaucoup de challenges et donc nous avons besoin d’un effectif de qualité.

A la fin du match face à New Star, vous êtes portés par le public. Que peut-on ressentir en ce moment?
Ils le font parce que vous avez réussi à leur redonner du sourire, parce que vous leur avez donné du plaisir. Ça ne peut qu’être qu’une satisfait. C’est une fierté, un privilège, une chance. Et c’est une chance de diriger cette équipe. Les dirigeants doivent avoir cela derrière la tête. Ce n’est pas eux qui font l’équipe, c’est l’équipe qui les fait ! Aujourd’hui, si j’ai autant de popularité, c’est grâce à l’Union d’abord. C’est un club qui a une assise populaire énorme, et qui donne une plate-forme exceptionnelle à toute personne qui est à sa tête, et qui fait les choses correctement.

Un coup d’essai, un coup de maître, c’est quoi la recette pour être champion du Cameroun?
En tout cas, moi j’ai la recette pour être champion avec l’Union de Douala. C’est redonner l’équipe aux supporters, renouer le contact avec la base, avoir un staff compétent et s’occuper de ses joueurs. Quant vous faites un bon recrutement et que vous donner de la considération aux joueurs à savoir le respect des engagements, respect de la personne dans les paiements, responsabilisation, vous avez la chance d’arriver à un bon résultat.

Lors de la 24e journée, le stade a fait son plein d’œuf, est-ce que c’est parce que le match opposait Union à New Star ?
Quand vous dites Union-New Star, ça voudrait dire que New Star avait probablement la moitié des supporters. Non, je pense que petit à petit les succès de l’Union, la politique que la direction mène ramène les supporters au stade. Si c’était un match Union-Aigle ou Union-Panthère ou Union-Canon, on aurait pu dire que les deux équipes qui ont drainé ce monde au stade. Vous êtes journaliste, je ne vous explique rien. New Star est une belle équipe, mais qui a une base de supporter assez réduite.

Célébration toute particulière, après chaque but de l’Union dimanche, vous frappez votre bras et embrassez les fanions. Quelle interprétation?
Ça veut dire que l’Union de Douala qu’on nait dans l’Union de Douala, c’est une affaire de filiation profonde. Vous savez l’histoire à une façon de rétablir la vérité. Il y a un an jour pour, j’avais été sans cérémonie et de la façon la plus abjecte possible mis exclut du comité directeur de l’Union de Douala. Pour la simple raison que j’avais des divergences d’opinion avec l’ancien président. Que juste une année après l’histoire me bégaie et que je sois champion du Cameroun en battant l’équipe de l’ancien président… Cette célébration était une manière pour moi d’expliquer tout ceci. Vous êtes journaliste, vous avez passé des interviews, vous avez vu ce qui a été dit sur mon nom, vous avez vu comment le nom de l’Union de Douala a été trainé dans la boue. Aujourd’hui la vraie vérité est la vérité du terrain. Aujourd’hui les vrais supporters de l’Union comprennent mon message. Parce que les vrais supporters de l’Union n’ont jamais changé. Ils peuvent se mettre en berne. Ils peuvent entrer en hibernation à un moment donné. Ils peuvent à un moment donné prendre de la distance par rapport à l’équipe. Mais, ils ne comploteront jamais contre leur équipe, jamais ! Nous n’avions jamais vu des vrais supporters de l’Union comploter contre cette équipe ou vouloir instrumentaliser les défaites de cette équipe. C’est pour cette raison que je tenais à faire passer ce message, que l’Union, on l’a dans le cœur. L’Union n’est pas une équipe de mercenaires. On ne vient pas dans l’Union pour vendre des joueurs et partir. On vient dans l’Union pour construire. Quand on vend des joueurs c’est pour que l’équipe en profite, non pas pour s’en glorifier en partant.

Vous parliez de faire une bonne prestation en compétition africaine la saison prochaine. Est-ce que vous avez déjà pensez aux stratégies?
Oui, je vais vous le dire clairement. Notre objectif c’est de passer en phase de poule. Car pour le financement et l’autonomie financière de l’équipe, il faut arriver à ce niveau de la compétition. C’est ce qui a fait l’une des forces de Coton dans son organisation. Nous avons ainsi prévu de renforcer l’équipe en créativité et en vivacité, parce qu’en champions league on a besoin de cela pour pouvoir passer.

Et si Bonaventure Djonkep était promu sélectionneur des Lions Indomptables…
Ce serait déjà une grande fierté. Je pense que c’est quelque chose qui lui tend le nez depuis très longtemps, et que sur plan local il aligne compétitivité et compétence. Il a tout la panoplie nécessaire pour entrainer les Lions Indomptables du Cameroun. Maintenant, s’il partait, je peux vous dire qu’on trouvera des solutions. A l’Union on anticipe toujours.

Entretien réalisé par Alliance Zamo
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