Pierre Semengue (LFPC) : « Le passage à 20 clubs est presque obligatoire »





Présent au conseil d’administration de la ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC) tenu ce jeudi à Douala, le président de cette ligue le général Pierre Semengue est revenu sur les grandes résolutions de ce conseil et s’est également projeté pour la saison prochaine.

Quelles sont les grandes résolutions de ce conseil d’administration qui vient de s’achever ?

On a décidé de clarifier notre contrat avec la société MTN. On fera bientôt une évaluation de ce qui a été fait et ce qui reste à faire. On prépare la saison prochaine. La MTN Elite one débutera le 3 décembre prochain et la MTN Elite two le 5 décembre. Ainsi on fera un séminaire à Kribi pour le renforcement des capacités qui débouchera sur un autre conseil d’administration et une assemblée générale aucours de laquelle le budget sera voté. Ce sera aucours de ces réunions qu’on adoptera ou non les comptes de cette saison. Nous avons, durant ce conseil, adopté les classements de l’Elite one et two. Rien n’a été modifié. Un autre conseil d’administration se tiendra à la fin de ce mois ou en début de mois prochain à Kribi. On en profitera pour finaliser un certain nombre de chose et mieux préparer la saison prochaine.

Avant la tenue des réunions à Kribi, est-ce que vous confirmez qu’on jouera la Mtn Elite one toujours avec 18 clubs, la saison prochaine ?

Déjà la saison dernière, on avait dit qu’on pouvait augmenter le nombre de clubs en Elite one s’il y avait de l’argent. Pour le moment, il y a pas encore d’argent, c’est pourquoi nous n’avons pas encore décidé dessus.  Le passage à 20 clubs est presque obligatoire.  Vous voyez que toutes les ligues qui jouent en aller et retour sont au minimum à 20 clubs. Sinon à 24. La Suisse qui n’a que 10 clubs  est obligée de jouer deux fois et demie pour rester dans les normes.  Nous pensons plus à tout faire pour démarrer nos championnats aux dates indiquées. Ces dates ne sont pas normales puisque le budget de l’Etat ne sera voté qu’en janvier mais nous comptons sur notre sponsor pour bien démarrer la saison prochaine.

Certains présidents de club menaçaient de boycotter la cérémonie des awards de la LFPC qui se tiendra ce vendredi au motif que la ligue doit revoir la cagnotte des équipes. Est-ce qu’on peut craindre pour cette cérémonie ?

Il y aura les awards tels qu’ils ont été prévus. L’augmentation des montants pour les clubs était conditionnée par la recherche de l’argent.  Pour y parvenir, on avait créé une commission présidée par Pierre Kwemo, le président de UMS de Loum. Franck Happi, le président de l’Union de Douala, ceux du Canon de Yaoundé, d’Eding Sport et de Colombe du Sud y faisaient partie. Cette équipe était sensée trouver de l’argent pour que la cagnotte des clubs puisse être revue à la hausse. Pour le moment, cette commission n’a pas pu trouver de l’argent. Ainsi on fait avec ce qui était prévu. Le personnel de la LFPC est à 3 mois d’arriérés de salaire. Les employés se sont sacrifiés pour qu’on termine le championnat. Vous voyez donc qu’on ne peut pas donner ce qu’on n’a pas. Nous poursuivons nos recherches pour trouver de l’argent.

Comment comprendre ces difficultés quand on sait que MTN est revenu comme sponsor ?

Nous avons signé un contrat portant sur 900.000000 de francs cfa. C’est la presse qui a parlé d’un milliard. Sur ces 900.000000 frs cfa, la LFPC  a perçu 610 000000 frs cfa. MTN a gardé 290 000000frs cfa pour des affaires communes. Nous ferons une évaluation pour savoir exactement où nous en sommes avec notre sponsor. Il faut dire que le retour de MTN était très intéressant et salutaire pour nous. D’autres sponsors viendront après MTN.

Après votre élection, est-ce que vous êtes satisfait de cette première saison post-électorale qui vient de s’achever ?

Oui je suis satisfait bien que nous n’ayons pas encore tout atteint nos objectifs. Le championnat a été très disputé autant au sommet qu’au bas du classement. Nous souhaitons avoir plus d’argent pour continuer à améliorer ce que nous devons faire. C’est vrai l’organisation a été un peu gâchée avec le report des matches dans la région du nord-ouest pour ce qui concerne l’élite two. On n’avait pas de choix à cause des mesures du gouverneur qui interdisait les rassemblements. Le gros problème est celui de l’argent pour donner suffisamment aux clubs qui en ont souffert. D’ailleurs la deuxième tranche des subventions n’ont jusqu’ici pas été versée aux clubs. Ainsi la Fecafoot nous doit encore de l’argent. On doit trouver suffisamment d’argent pour avoir un football réellement professionnel.

Pour les awards de la LFPC, vous attendez des personnalités connues…

Oui nous voulions inviter des icônes nationales. On a invité Samuel Eto’o, le président de l’Olympique de Marseille, Georges Weah qui a répondu favorablement mais il est dans les élections au Libéria. Japhet Ndoram, Yannick Noah . Un émissaire de l’Inter Milan a bien voulu être avec nous.

Interview réalisée par Léger Tientcheu

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