Stéphane Bahoken: «Le PSG ? Ils vont être très remontés»





L'attaquant franco camerounais Stéphane Bahoken, qui avait marqué le but de la victoire historique du promu  Strasbourg face à Paris à l'aller, s'attend à une revanche compliquée ce samedi au Parc des Princes (17h00).

«Vous aviez marqué le but de la victoire contre le Paris-SG à la Meinau le 2 décembre (2-1). Aujourd'hui, ce sont des retrouvailles spéciales ?

C'est sûr que ça va être un match très particulier pour moi car j'avais réussi une bonne prestation contre eux, avec ce but qui leur a infligé leur première défaite de la saison. En plus ma mère et ma sœur seront au Parc des Princes, donc cette rencontre aura vraiment une saveur particulière.

 A quoi vous attendez-vous ?

Ils vont être très, très remontés car ils avaient perdu pour la première fois contre nous. Je pense qu'ils ont laissé des forces mercredi contre le Real Madrid en Ligue des champions (1-3). Donc si on fait un match comme celui qu'on avait fait à l'aller, on pourra peut-être ramener un point. Mais bon, il faudra rester solidaires et ne pas déjouer si on veut espérer faire quelque-chose.

 Comment faire déjouer cette équipe ?

En reproduisant exactement ce qu'on a fait à l'aller. On peut aussi s'inspirer de ce qu'a fait Toulouse il y a une semaine, même s'ils ont perdu (0-1). Ils ne les ont pas regardé jouer, ils ont été durs sur l'homme. Quand on joue dur avec les Parisiens, ils arrivent moins à imposer leur technique et leurs qualités. Il faudra qu'on soit très solides en défendant bien ensemble, avec de la solidarité. Et les coups offensifs qu'on aura, il faudra les jouer à fond. Mais si on les regarde jouer, un peu prendre une valise, comme Dijon (0-8).

Vous étiez titulaire et décisif avant la trêve, en marquant contre Paris mais aussi contre Rennes (2-1), Bordeaux (3-0)... Aujourd'hui vous ne jouez plus beaucoup.

C'est vrai que c'était une bonne période car j'arrivais à enchaîner les bonnes performances et à marquer. Mais en janvier, après les vacances, on a vécu une mauvaise passe et le coach a un peu changé de dispositif. J'en ai fait les frais. Pour retrouver la confiance de l'entraîneur, il faudrait que je marque davantage, même si quand je joue je marque (le dernier but contre Grenoble, 3-0, en Coupe de France le 8 février). Je suis attaquant et il faut que je sois décisif pour avoir ma place et la garder, c'est comme ça.

 On vous imagine déçu de votre situation...

Forcément. Comme tout compétiteur qui se respecte, j'aimerais jouer davantage. Mais l'entraîneur fait des choix et prend des décisions. Pour l'instant, je les subis. Mais quand on fait appel à moi, quand je rentre, je me donne à fond et je pense plutôt être positif pour l'équipe à chaque fois. Mais bon, je me soumets aux choix du coach.

«Si ça ne tenait qu'à moi, j'aimerais bien rester ici»

Vous serez libre à la fin de la saison...

Je suis en fin de contrat, oui, donc je dois bien finir la saison avec Strasbourg. Je verrai après pour les possibilités qui s'offrent à moi. Je suis ici depuis quatre ans, c'est la première saison de Ligue 1 donc j'aimerais encore plus goûter à ce Championnat avec Strasbourg. Mais on verra bien les propositions que j'aurais sur la table.

 Vous privilégiez une prolongation ?

J'ai fait toute la remontée du Racing, depuis le National. J'ai envie de continuer à jouer en Ligue 1 et si ça peut être avec Strasbourg, c'est encore mieux. C'est devenu un club très important de ma carrière, j'ai de très beaux souvenirs ici. Ça serait bien qu'un projet entre eux et moi se concrétise. Si ça ne tenait qu'à moi, j'aimerais bien rester ici.

 Dans votre situation, ne craignez-vous pas de sur-jouer pour vous montrer ?

Non. Personnellement je reste humble et je préfère d'abord penser à l'équipe. C'est à travers le collectif qu'on arrive à briller et qu'on devient encore meilleur. C'est sûr que je suis en fin de contrat, je dois penser à moi, mais je ne tirerai des bénéfices que si je joue bien avec mes partenaires. Si je suis altruiste, eux le seront aussi avec moi.

 Votre coéquipier Nuno Da Costa vous avait fait la passe pour votre but contre le PSG. Vous pourriez lui rendre la politesse aujourd'hui ?

(Rires.) Oui exactement ! Je lui en dois une. Il m'avait mis dans des conditions optimales en me faisant une très belle déviation. Donc si j'en ai l'occasion, il n'y a aucun souci, je lui ferai la passe dé' !»

L’Equipe

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