Thérèse Pauline Manguele (SG LFFC) : « nous sommes venues pour innover »

L’ancienne secrétaire générale de la Ligue de Football Professionnel du Cameroun (LFPC), Thérèse Pauline Manguele, a passé sa première saison comme secrétaire générale de la Ligue de Football Féminin du Cameroun (LFFC). Elle a accepté répondre à nos questions relatives aux activités de  la LFFC qui s’est arrêtée, en raison du COVID619.

Quel bilan pouvez-vous dresser à la Ligue de football féminin du Cameroun, après l’arrêt de la saison, en raison du Covid-19 ?

Globalement, c’est un bilan positif, dans la mesure où on a quand-même terminé notre compétition, malgré le fait qu’on ait arrêté de façon brutale, avant la fin de la saison. On avait déjà fait les 90% de la compétition.

Comment comptez-vous boucler avec la coupe du Cameroun, au cas où il y ait finalement une cérémonie de clôture de la saison 2019-2020  présidée par le Chef de l’Etat?

Là ça dépend de la fédération, car ça fait partie de la politique générale s’agissant du lancement de cette compétition qui n’a pas pu être programmée.

On sait que vous sortez du secrétariat général de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC) pour la même fonction à la Ligue de football féminin du Cameroun (LFFC). Selon vous, laquelle de ces deux structures est plus difficile à gérer ?

C’est le football féminin. Puisque tout est à refaire là-bas. Au niveau du football masculin, on a à faire à des gens matures qui ont beaucoup d’expériences dans  le management du football. Tel n’est pas le cas dans le football féminin. Néanmoins, j’ai quand même constaté que les présidents du football féminin mettaient beaucoup d’argent pour l’organisation de leur match. Ils sont quand même sensibilisés sur le développement de leur activité, il faudrait qu’on les assiste beaucoup.

Est-ce qu’il y aura des innovations pour le compte de la saison prochaine ?

Oui, il y aura beaucoup d’innovations parce que nous sommes venues pour innover. Avec la fin brutale de la saison, toutes nos activités n’ont pas été réalisées.  On a la deuxième division qui n’a pas été programmée. La coupe de la femme ne s’est pas jouée. Il y a également la coupe de la jeune fille qui n’a finalement pas eu lieu. Donc autant de choses que nous allons remettre la saison prochaine.

Quels sont vos motifs de satisfactions ?

Je suis très satisfaite. J’ai eu des présidents qui ont collaboré, on a fait une bonne programmation. Je ne me plains pas.

On sent quand-même que le football féminin a besoin de beaucoup de moyen financier pour faire le grand saut qualitatif.

Oui il faut beaucoup de moyen. J’ai pensé à un moment qu’il fallait une Ligue 2. Au lieu que les gens partent de la première division pour rentrer en région, il fallait qu’on mette une division intermédiaire. Je crois que notre conseil d’administration va proposer cette innovation à la fédération.

Un mot aux promoteurs du football féminin qui ont passé une première saison avec vous 

Je leur remercie pour leur engagement et leur soutien parce qu’ils ont adhéré aux nouveaux concepts et je crois que c’est louable, il faut les féliciter. Les joueuses, aussi, j’ai vu qu’elles jouaient autant bien que les garçons. Il faut aussi qu’on les félicite.

Interview réalisée par Léger Tientcheu à Yaoundé

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